A 23 ans, la Franc Comtoise Evita Muzic court pour la FDJ Suez Futuroscope et elle est déjà l’une des grandes du peloton pro. Une victoire d’étape au Giro d’Italia Donne en 2020, elle est devenue championne de France en 2021
Cette saison, elle a remporté l’Alpe Gresivaudan Classic, une 2ème place sur le tour du Burgos, une 3ème sur le Mont Ventoux Dénivelé challenge et 8ème du Tour de France (2ème Française derrière Juliette Labous)
Elle a accordé une interview au site Velonews quand à ses objectifs dans l’avenir. Elle apprend patiemment auprès de grandes championnes, elle attend son heure.
Evita Muzic à Velonews: « Je veux faire du mieux que je peux, mais mon rêve est de devenir championne du monde un jour. Je ne sais pas si j’en serai capable, mais je ferai tout ce que je peux pour y arriver.
J’aimerais aussi être peut-être la leader de l’équipe sur une course à étapes comme le Tour parce. Je suis française dans une équipe française. Donc sur le Tour, c’est encore plus spécial. Mais pour l’instant, je me contente d’apprendre avec Cecilie (Uttrup Ludwig) et Marta (Cavalli) et j’essaie de leur ressembler un peu plus chaque année. »
Muzic a évolué chez les pros en même temps que l’équipe FDJ (elle est arrivée en 2018) et est l’une des rares coursière à l’avoir vu évoluer d’une équipe de développement vers l’une des meilleures WorldTeams féminines.
« J’ai vu la différence avec mes débuts. Je n’avais pas de salaire, et il y avait vraiment juste un ou deux employés pour l’équipe. Quand nous commencions une compétition, nous voulons gagner et, avant, nous voulions juste finir dans les points. Je pense que beaucoup de choses ont changé maintenant. L’équipe a confiance en moi, et j’ai confiance en eux. Nous avons encore beaucoup d’années ensemble pour bien faire ».
l’année n’avait pourtant pas si bien commencé pour la Franc Comtois en raison d’une blessure au genou contractée lors de la dernière étape sur le « Women’s Tour (UK) en octobre dernier. Mais à force de travail et de patience, elle était prête sur le tour dont l’arrivée était jugée sur ses terres, au sommet de la Planche des Belles Filles
« C’était difficile de pouvoir être en forme (après la blessure au genou). Mais j’étais heureuse d’être là (sur la planche des Belles Filles) parce que c’était près de chez moi et que ma famille et mes amis sont venus. C’était une bonne fin pour moi. Je n’avais pas d’objectif de place à l’arrivée, mais finir septième et huitième au classement général, c’ était bien.
Mon père avait amené beaucoup de gens avec un grand bus et il a fait beaucoup de t-shirts et de drapeaux et tout. J’ai aussi un peu de pression pour finir le Tour parce que je sais qu’ils étaient là le dernier jour, donc je ne voulais pas chuter ou attraper le Covid avant ce jour,
Le dernier jour a été un jour exceptionnel pour moi. Je voulais faire mieux, mais c’était le dernier jour donc vous savez que vous allez finir, et je savais que j’aurais toute ma famille et mes amis, donc c’était très spécial. Je me souviendrai de ce jour pour toute ma vie. »
PHOTO FDJ SUEZ FUTUROSCOPE