Le team EF Education-EasyPost restera en WorldTour la saison prochaine. Mais pourtant, son manager; Jonathan Vaughters est assez virulent contre le système de relégation de l’UCI .
Dans une interview accordée à Velonews, il s’est expliqué:
« Laissez moi être franc : je suis contre la promotion/dégradation dans le cyclisme (…) Si les équipes avaient eu l’occasion de voter sur cette question comme cela a été dit mais je peux vous assurer que ce n’est pas le cas, nous ne l’avons jamais fait, j’aurais voté non.
J’ai été contre lorsque nos équipes étaient classées. Je suis contre en tant qu’équipe WorldTour. J’étais contre lorsque nous étions une équipe Pro Continental. J’étais contre lorsque j’étais président de l’AIGCP. Je serai toujours contre.
Dans certains sports, un système de relégation et de promotion fonctionne bien. Il donne aux petites équipes l’occasion de briller. Les gens aiment voir les outsiders atteindre les sommets. C’est logique.
En fait, nous l’avons fait une fois. En 2008 et 2009, nous étions une équipe Pro Continental de deuxième division, et nous avons réussi à monter sur le podium final du Tour de France. Quelqu’un comme moi devrait être favorable à un système qui met les outsiders en avant »
Ce système est destructeur, il blesse les athlètes, détruit les équipes et encourage le dopage
« Mais ce système ne fait pas cela, au contraire, il engendre une profonde instabilité dans une grande partie du sport.. Dans sa structure actuelle, le système de promotion/relégation dans le cyclisme est destructeur.
Il blesse les athlètes. Elle détruit les équipes. Elle diminue la valeur du sport. Et elle encourage le dopage.
Je suis conscient que cette déclaration pourrait devenir un titre d’article, mais je tiens à souligner que le fair-play entre souvent en jeu, lorsque des situations désespérées se présentent dans le sport »
Les sponsors recherchent une plateforme stable
« Le système est à l’origine de toutes les choses mentionnées, car (comme le dopage) il provoque une instabilité généralisée : les sponsors ne se sentent plus en sécurité dans le cyclisme et les équipes se désagrègent. Les sponsors ne veulent pas passer d’une équipe à l’autre, ils recherchent une plateforme stable qui se révèle réellement dans le WorldTour.
Je comprends aussi les contre-arguments. Cela ouvre le sport de haut niveau à de nouveaux sponsors, de nouvelles idées. Cela oblige les équipes à ne jamais se reposer sur leurs lauriers. Tout cela devrait arriver, dans l’idéal. Mais ça ne marche pas comme ça.
Je vais prendre une partie de l’argument des pro-relégation : le sponsoring. Les pro-relégation disent « nous devons encourager de nouveaux sponsors à venir dans le sport via de nouvelles équipes ».
Oui. Nous devons encourager de nouveaux sponsors à venir dans ce sport. Nous devons aussi créer un marché où les sponsors font des offres compétitives pour les équipes. Ce marché concurrentiel est ce qui créera la stabilité et aidera le cyclisme à s’épanouir.
À l’heure actuelle, les équipes se font concurrence pour un nombre limité de sponsors. De nouvelles équipes, d’anciennes équipes, de toutes nouvelles équipes, toutes promettant la même chose : le Tour de France.
Les sponsors, qui ne savent peut-être pas quelle équipe dit la vérité sur la course sur le Tour, s’éloignent lentement d’un sport dont la ressource la plus précieuse n’est pas rare. Pendant ce temps, les équipes se battent les unes contre les autres pour obtenir l’espoir toujours plus faible d’un sponsor autrefois fidèle. »
Enfin, Jonathan Vaughters suggère des points de départ dans un nouveau système. Une certaine forme de promotion/dégradation peut subsister selon lui mais certaines choses doivent changer.
il devrait aussi y avoir une compensation financière pour les équipes reléguées afin qu’elles aient une chance équitable de revenir en première division.
Par exemple, les équipes du WorldTour devraient se faire davantage concurrence sur les courses Vaughters estime que le système de points devrait donc changer, donnant l’exemple que gagner une course 1.1 (style coupe de France) rapporte actuellement plus de points UCI qu’une victoire d’étape dans le Tour de France (WorldTour).