Le monde de la Formule 1 et du cyclisme entretient une étroite relation. Il n’est pas rare de voir des pilotes de F1 en train de reconnaître la piste de la course en vélo ou simplement faire du vélo pour s’entraîner. Et à l’inverse, le cyclisme a beaucoup à apprendre des pilotes de F1 sur la vitesse et l’aérodynamisme notamment. Ces dernières années, les relations entre les deux mondes se sont intensifiées : Ineos Grenadiers a révélé son intention d’imiter l’approche de la F1 en engageant l’ingénieur de Formule 1 Dan Bigham, McLaren a eu un partenariat éphémère avec Bahreïn avant de se retirer, Williams F1 travaillait avec Israel Start-Up Nation, et il y a quelques années le team BMC et Red Bull avaient également uni leurs forces.
Sur le plan de la technologie, la marque de textiles cyclistes VELOTEC élabore des tenues conçues avec l’aide des ingénieurs de la F1 et celle ci teste ses produits en soufflerie sur le circuit de Silverstone.
Pour le quadruple champion du monde de F1, Sébastien Vettel, du team Aston Martin, s’entraîner sur le vélo est un moyen d’améliorer sa condition physique de base, mais aussi pour se déplacer en toute sérénité. De temps en temps, il se dépasse et essaye d’imiter ses idoles de jeunesse, Jan Ullrich et Lance Armstrong, en tentant d’atteindre le pic de 500 watts.
Sebastian Vettel (sur le site Cyclingweekly): « En Allemagne, Jan Ullrich était très populaire à l’époque et sa rivalité avec Lance Armstrong était une véritable source d’inspiration (…) Je pense que je n’ai tenu qu’une minute ou peut-être une minute et demie à 500 watts. J’ai un énorme respect pour ce que les coureurs peuvent faire, c’est énorme ».
Né au sud de Francfort dans la petite ville de Heppenheim, en Allemagne, Sébastien Vettel savait dès son plus jeune âge qu’il voulait faire du karting et devenir l’un des plus grands pilotes de Formule 1 comme son idole Michael Schumacher. En 2010, à 23 ans, il réalisa son rêve en devenant le plus jeune champion du monde de tous les temps. Après cinq saisons réussies avec Red Bull, il est passé en 2015 au rouge de chez Ferrari avant de rejoindre Aston Martin en 2021.
Pour parfaire sa condition physique, il utilise très souvent son vélo. Quand il ne roule pas dehors, il installe son vélo sur un turbo trainer Wahoo Kickr avec un capteur de puissance SRM. Il s’échauffe à environ entre 100 – 200 watts, avant de travailler par intervalles entre 200 et 400 watts.
« Conduire une voiture de Formule 1 est un sport d’endurance. Dès mon plus jeune âge, j’ai suivi un régime similaire, je suppose, à ce que je fais maintenant, en travaillant par intervalles pour améliorer ma condition physique de base.
Je n’ai jamais essayé aucune de ces applications, comme Zwift ou Sufferfest [maintenant Wahoo Systm]. Je suis vraiment un compétiteur et je pense que si je commence à m’y intéresser, mon esprit de compétition prendra le dessus et j’oublierai la raison pour laquelle je m’entraîne, , celle qui me permet d’être assez en forme pour piloter une F1. »
Vettel possède plusieurs vélos. Pour la route il utilise un Cannondale, sur les chemins de graviers il possède un vélo Canyon Gravel et un VTT Rocky mais aussi un vélo Fixie qui a été fabriqué spécialement pour lui par un propriétaire de magasin de vélo en Australie.
« Pour moi, faire du vélo ne consiste pas à aller le plus vite possible, le sentiment d’accomplissement personnel que l’on ressent en faisant du vélo est une énorme récompense, arriver en haut d’une côte, c’est le top »
Il rejoint les circuits en vélo
« Rouler n’est pas une question d’entraînement supplémentaire, je trouve cela beaucoup plus agréable que de rester assis dans une voiture dans les embouteillages. La plupart des courses se déroulent dans des villes très fréquentées et si c’est 20 minutes en voiture dans les embouteillages ou 20 minutes à vélo, je choisirai le vélo un million de fois ».
Photo avec Mick Schumacher et Sébastian Vettel