Plus d’une centaine de réfugiés Afghans ont trouvé asile grâce à l’aide de divers associations, membres du Mouvement Olympique, de la Confédération Asiatique de cyclisme (ACC), de la FIFA et de l’UCI. Ceci pour des raisons évidentes de sécurité pour les athlètes Afghans dont les vies étaient menacées depuis l’arrivée des talibans au pouvoir. Parmi eux, on trouve Sylvan Adams, propriétaire de l’équipe cycliste Israel Start-Up Nation, l’ONG IsraAID. L’homme d’affaires Israelien a financé l’opération pour permettre l’évacuation de femmes cyclistes, des dirigeants du cyclisme, des artistes, des juges, des journalistes et des militants des droits de l’homme . 165 personnes sont arrivées en Europe via Tirana, en Albanie. Parmi eux, 38 rejoindront la Suisse (où siège l’UCI). Les autres seront accueillies au Canada, en France, en Israël ou encore aux Etats-Unis.David Lappartient:
« Il est très important pour l’UCI de s’engager en faveur des membres de la famille cycliste qui souffrent de la situation actuelle en Afghanistan, et je suis heureux que nos efforts dans cette direction permettent d’offrir des opportunités et une existence digne aux personnes bénéficiaires. Je tiens à remercier sincèrement les gouvernements suisse, français, canadien, albanais, émirati et israélien, mais aussi d’autres nations, qui ont œuvré dans ce dossier
Nous avons travaillé en étroite collaboration entre l’UCI et le PDG d’IsraAid Yotam Polizer, moi-même pour amener 125 personnes hors d’Afghanistan
Cela a été une longue histoire, presque un mois, mais maintenant je suis très heureux de dire que tout ce groupe est maintenant en Albanie, et d’Albanie, ils rejoindront d’autres pays.
Parmi eux, la moitié sont des cyclistes, des cyclistes féminines ou des membres de la famille cycliste, des journalistes, des militants des droits de l’homme, des artistes, des juges, etc… Les deux tiers de la liste ont été proposés par l’UCI et un tiers par IsraAid et nous avons uni nos forces pour cela. »
« Au moins, nous avons fait quelque chose » David Lappartient
Choisir 125 personnes dans un pays que des milliers veulent quitter. Un deuxième vol est il prévu? David Lappartient à Cyclingnews
: « Choisir qui embarquait sur un vol avec 125 sièges était une énorme responsabilité
J’ai assumé cette responsabilité parce que quelqu’un doit le faire, mais ce n’est pas si facile. L’UCI et la FIFA sont les seules fédérations internationales à faire sortir quelqu’un. Au moins, nous avons fait quelque chose.
Nous pouvons discuter de la liste mais au moins nous avons fait quelque chose et nous avons quelques cyclistes et pour le moment c’est le mieux que nous puissions faire.
Au final, nous sauverons des vies, c’est le plus important, mais nous décidons aussi de l’avenir de ces personnes. C’est une énorme responsabilité pour nous.
« Nous avions initialement une autorisation pour 24. Nous l’avons élargi à 100 et finalement, c’était 125, 101 de plus que le premier accord
Bien sûr, ce ne sont pas tous des cyclistes … Nous avons une juge qui était en charge des abus sexuels en Afghanistan, donc elle était vraiment en danger. Nous avions la FIFA qui me demandait si nous pouvions la mettre sur la liste et j’ai dit oui. Peut-être qu’au lieu de trois cyclistes, c’est vrai. Mais à un moment, nous devons décider. Nous avons fait de notre mieux. A chaque fois, c’était toujours la situation la plus dangereuse. La juge était avec son mari et sa fille étaient dans une situation très difficile. »
Un travail diplomatique très difficile
« Pour nous, l’objectif est de protéger le plus de cyclistes possible. Mais nous en avons aussi tiré des leçons que nous devons travailler sur le terrain mais nous devons aussi sécuriser les pays hôtes finaux. C’est un travail diplomatique très difficile. C’est parfois une affaire que seule l’UCI peut faire pour atteindre le niveau des discussions avec les chefs d’état, les chefs de gouvernement.
Nous savons également que certains pays seront heureux d’aider au transit mais vous demanderont de trouver un pays d’accueil au final. Si nous voulons faire un deuxième vol au moins, nous devons nous assurer que nous nous sommes occupés du premier groupe et qu’ils sont maintenant tous en sécurité et dans de bonnes conditions »