Va t-on assister à un véritable Enfer dimanche ? Les prévisions météo pour Paris-Roubaix annoncent une édition humide. Johan Museeuw (triple vainqueur de Paris) est le mieux à même de parler de Roubaix sous la pluie car en 2002, il a remporté la dernière version de l’Enfer sous la pluie Il a livré son analyse à Sporza: «
« Ce sera beaucoup plus une course par élimination. Il y aura beaucoup de chutes et les favoris seront regroupés très rapidement. »
L’avantage des coureurs de cyclo-cross
« Les coureurs ayant une expérience de cross-country sont grandement avantagés. Par temps de pluie, vous devez maîtrisé le vélo . Cela semble étrange, mais c’est ce que c’est. Par temps de pluie, laissez le vélo aller où il veut : si vous contre-braquez trop, vous allez tomber. Les crossmen savent parfaitement comment se comporter et ce que leur vélo doit faire.
Les cyclocross le savent parfaitement. Ils ont un énorme avantage par temps de pluie. Une question de courage ? Oui et non. Il faut estimer à quelle vitesse on peut aller. Il faut réfléchir plus que d’habitude. »
La peur va t-elle alors gagné le peloton?
« Peur n’est pas non plus le bon mot. Vous devez être maître de vous-même et de votre vélo toute la journée. Le final sera bien sûr tactique, mais vous devez d’abord entrer dans le secteur Wallers indemne.
J’estime qu’il y aura encore 20 à 30 gars à ce moment là. Ensuite, il y a encore 90 kilomètres. Il faut avoir confiance en son vélo et savoir à quelle vitesse on peut et peut aller et quand il faut mener »
Wout van Aert, Zdenek Stybar, Mathieu van der Poel?
« Ils ont un gros avantage, oui, avec leurs compétences. Mais ils doivent d’abord arriver dans le final. »
PHOTO TIM DE WAELE