Il est le coach de Tom Pidcock depuis 3 ans, le Belge Kurt Bogaerts a accordé une longue interveiw à Sporza au sujet de son poulain de 21 ans, le vainqueur de la dernière Flèche Brabançonne. Kurt Bogaerts à Sporza
: « J’ai rencontré Tom il y a 3 ans… Il pouvait faire des choses spectaculaires à vélo. Mais son contre-la-montre pour sur le titre mondial juniors (2017) a prouvé qu’il avait aussi de la substance (…) Tom est comme une éponge. Il absorbe tout immédiatement et apprend rapidement. Le mot qu’il utilise le plus souvent est« pourquoi » Ensuite, si vous trouvez une explication sensée, il fera tout très précisément. »
Très bon grimpeur mais aussi un coureur explosif
« Pour le moment, vous ne pouvez lui écarter aucune course. Il reste à voir où sont ses limites. La prochaine étape sera une course d’une semaine pour voir comment les choses se passent. Mais le Baby Giro de l’année dernière (que Pidcock a remporté) a montré que tout s’est très bien passé.
Tom a une excellente capacité de récupération et ca fonctionne bien aussi en altitude. L’année dernière, il a participé à une course de VTT à plus de 2 000 mètres et ses valeurs n’ont pas changé. Dès lors, vous savez qu’il possède des capacités pour la haute montagne »
Un coureur complet
« Mais le premier objectif est de faire de Tom un coureur complet. Tout comme Merckx l’était. Quelqu’un qui peut réaliser un peut de tout. Même si ce n’est plus le moment de le faire en une saison. »
Comparaison avec Mathieu van der Poel
« Par hasard, je parlais à son papa Adrie pendant Milan-Sanremo. Et nous sommes arrivés à la même conclusion. En effet, il existe de nombreuses similitudes dans la manière dont ils interagissent avec leur sport. Ils ne veulent pas être poussés dans une cage de verre, il faut leur donner de la liberté (…)
Des séances d’entraînement bien définies, comme Wout van Aert, ne fonctionneraient pas pour eux. Tous deux veulent aussi être bien soutenus, rouler avec le meilleur équipement et avoir un bon cadre autour d’eux. En termes de qualités intrinsèques, Tom a plus le profil de grimpeur que Mathieu qui lui sera plus fort sur les courses plus plates. »
Fini le temps du train archi dominant du team Ineos, place à l’initiative et à l’attaque
« Cela correspond également à l’image du nouveau sponsor Grenadiers, qui fabrique des 4×4. Parfois, nous devons protéger Tom dans ce domaine. Ca donne confiance mais il a encore le temps. Il est maintenant principalement important de continuer à bien se développer physiquement et mentalement dans les années à venir. »