Le Quimpérois de la Française des Jeux, Laurent Pichon a vécu un mois de mai douloureux. Devenu héros malgré-lui du Giro, il n’aspire désormais qu’à pouvoir s’exprimer sur son vélo avec l’intégralité de ses capacités. Les championnats de France à Lannilis sont depuis longtemps cerclés de rouge dans son agenda, ce petit goût de Tro Bro Leon que va offrir le parcours pourrait même lui permettre d’avoir une petite longueur d’avance sur ses adversaires. En tout cas, il souhaite briller dans son département de naissance.
Laurent, déjà, comment vous sentez-vous?
Plutôt bien. Je viens de terminer la Route du Sud, ça m’a permis de faire une belle préparation après le Giro qui a été fatigant. »
Ce Giro a été très difficile pour vous avec cette grosse chute dès le premier jour
« Oui ça n’a vraiment pas été facile mais je me suis accroché. Forcément avec ces blessures (deux dents cassées et menton ouvert) je n’ai pas pu prendre beaucoup de plaisir sur le vélo. Le côté positif c’est que j’ai reçu beaucoup de soutien du public italien, ça c’était vraiment bien même si, bien sûr, j’aurai préféré pouvoir défendre mes chances et participer à 100% à cette course. »
Comment abordez-vous ces championnats de France chez vous, à Lannilis dans le Finistère?
« Je n’ai pas de pression particulière, je suis juste content de retrouver des routes que j’ai emprunté de nombreuses fois. Ce parcours, je le connais, j’y suis allé il y a un mois encore. Je le connais vraiment par cœur, il faut en profiter. Ce ribin en plus est vraiment original, ça me rappelle le Tro Bro Leon. Le placement sera très important avant ce ribin. Beaucoup de coureurs me demandent d’ailleurs des renseignements. J’essaie de préparer au mieux mes collègues et pas trop les adversaires (rires). J’aimerai bien briller en Bretagne, j’espère que ça ira physiquement après le Giro. La dernière étape de la route du Soleil s’est bien déroulée avec des cols passés sans trop de difficulté. J’ai été rattrapé à quelques kilomètres de l’arrivée mais c’est plutôt positif. »
Un mot sur ce parcours particulier qui vous attend dimanche
« Le parcours est usant, ce n’est pas tout plat comme ce qu’on a pu déjà avoir, ça sera d’abord une course de placement comme je l’ai déjà dit avec aussi un facteur chance important puisqu’une crevaison sur ce type de course est fatal. Avec la Française des Jeux, on dispose d’une équipe très solidaire et d’une grande qualité. Il y a le titre de champion de Nacer Bouhanni à défendre. Tous les éléments de l’équipe vont compter dans cette course. »
Après ces championnats de France, quel va être votre programme?
« Je vais couper en juillet, ensuite je vais faire la Clasica San Sebastien, le Tour du Limousin et le Grand Prix de Plouay »