Le tour de France n’appartient pas seulement aux fans de cyclisme, il fait partie intégrante de la culture française, de notre âme. Nombreux sont ceux qui ne connaissent pourtant pas la vie du peloton pro mais qui se passionnent pour cet événement annuel. Sur le site web Surf Report, c’est Mathis Crozon, vice-champion d’Europe Juniors de surf en 2018 et l’un des tous meilleurs européens, qui a témoigné auprès du journaliste Camille Le Saux de son amour pour la petite Reine et cette passion transmise par son grand père.
Mathis Crozon (à Surf Report) : « Cette passion ? Grâce à mon grand-père, justement. Pour ma première sortie, il m’a dit : « On y va tranquille, ça va être l’occasion de découvrir… » Mais même si j’étais beaucoup plus jeune que lui et tous les autres cyclistes de son groupe, j’ai eu du mal à suivre car ils roulaient fort ! Malgré tout, j’ai tout de suite accroché et depuis, je n’ai jamais arrêté. »
Le champion de surf roule 300 à 350 kilomètres lors de certaines semaines, tout dépend du calendrier international de surf. Et c’est principalement au Pays Basque que sont situées ses routes de prédilection
« En vélo, on peut se retrouver seul dans la campagne, sur des routes avec des paysages magnifiques. J’aime bien rouler vers Saint-Pée-sur-Nivelle et ses alentours, Itxassou, Espelette, Saint-Étienne-de-Baïgorry (…) Et il y a plein de cols à faire. J’ai dû faire huit fois en tout le col de l’Artzamendi. C’est une ascension vraiment difficile que je commence à bien connaître. À chaque fois que j’y vais, je me dis que c’est la dernière fois, car je finis à bout physiquement. Au final, j’y retourne toujours. L’Artzamendi, c’est un challenge. C’est dur et c’est très raide, mais j’aime ça. Plus on le fait et plus on parvient à se jauger. Et surtout, là-haut, la vue sur les Pyrénées et l’océan est superbe. »
Le Grand départ du Tour de France sera donné à Nice. Es-tu le genre de personne à t’enfermer trois semaines chez toi, étendu sur un canapé, à regarder les étapes du début à la fin ?
« En fait, je suis quelqu’un qui adore faire la sieste (rires). Pendant le Tour, je regarde le départ, je m’endors et généralement, je me réveille quand il reste une vingtaine de kilomètres et que ça commence à bouger. Au-delà, je suis pas mal l’actualité du cyclisme, je suis abonné à des coureurs sur les réseaux sociaux… J’ai regardé le Tour de Lombardie il y a deux semaines, j’ai aussi suivi le Tour d’Italie l’an passé. C’est un sport incroyable… »
Justement, comment entrevois-tu cette 107e édition du Tour de France ?
« L’an passé, Julian Alaphilippe a fait un immense Tour avec 14 jours en jaune. Comme il dit souvent, il ne court pas pour le général mais il a montré qu’il était capable de faire partie des meilleurs (…) J’aime beaucoup Thibaut Pinot, il est en bonne condition physique en ce moment. Mais le Tour, c’est long et ça use. J’espère qu’il ne connaîtra pas de blessure cette année. Qu’un coureur français remporte le Tour, ce serait génial ! »
Photo en tête TIM HAIN/WSL