Le journaliste Jérôme Le Gall (le Télégramme) nous a quittés, aujourd’hui, à 66 ans, à la suite d’une longue maladie. 37 ans que ce dernier narrait les exploits des coursiers et des belles bagarres. Il était cet amoureux des mots, des gens, du cyclisme. Au journal du Télégramme depuis 1980, il avait couvert 21 tours de France, 13 Paris Roubaix et tant d’autres courses en Bretagne. Des champions, il en a vu éclore, il les a vus grandir comme Maxime Daniel. Ce dernier, comme tant d’autres coureurs, était proche de Jérome Le Gall.Maxime Le Gall
: « On dit que tout le monde part un jour…. Je ne pensais pas que Jérôme pouvait partir, je n’aurai jamais pensé qu’il ne serait plus à nos côtés un jour. Je savais qu’il était malade, on se téléphonait souvent pour prendre des nouvelles. On parlait de tout, du cyclisme et de la vie. Je perds, et je pense que toute la communauté cycliste aussi, un véritable ami.
Quand j’étais gosse, je me rappelle de lui auprès de mon père Bernard (Bernard Daniel vainqueur de l’Essor Breton en 1981) qui était coureur aussi. J’étais minot et il nous a donc tous vu grandir avec Elie Gesbert et Johan Le Bon car nos pères couraient dans la même équipe à l’époque. Ensuite, il était là sur mes premières victoires en minimes, cadets jusqu’à chez les pros. Il faisait parti de notre famille, de mon histoire, de la nôtre à tous…
Jérôme écrivait avec passion, il ne cherchait pas le « buzz » mais bel et bien la véritable histoire de notre cyclisme. J’aimais le lire car tu retrouvais les sensations.. Il savait les retranscrire sur le papier, il connaissait le milieu, il connaissait chacun de nous et savait arrondir les angles dans nos moments difficiles.
Dans le cyclisme, tu rencontres des gens de toutes sortes. Jérome était une belle personne, de ces merveilleuses rencontres. Il fait parti de ceux qui m’ont fait aimer ce cyclisme car je l’ai rencontré. Il me manque déjà terriblement car je sais maintenant que le téléphone ne sonnera plus et que sa voix je ne l’entendrai plus. Là oui, j’ai pris une beigne, nous avons pris tous une claque… Jérome est parti, le journaliste perd un grand et nous tous on perd l’un des nôtres. On pense à sa famille à qui j’adresse toutes mes condoléances. Jérôme était et restera à jamais mon ami. »
En photo Jean Luc Delpech avec Jérome Le Gall lors du Paris Roubaix 2011 PHOTO BARRY MEEHAN