La majorité des coureurs professionnels en Belgique préféreraient continuer la compétition « à huis clos » une fois que le nouveau calendrier de fin de saison aura repris, selon les résultats d’une enquête menée par Sporza.Cette enquête portait sur 3 sujets; 1) les courses à huis clos, 2) le temps nécessaire pour s’entraîner avant la reprise des courses, 3) le pourcentage de coureurs qui ont dû renoncer à une partie de leurs revenus.
1 ) Le huis clos
Selon Sporza, 90% des coureurs seraient d’accord pour le huis clos que pas de courses du toutTim Declercq (Deceuninck-QuickStep) reconnait que certains grands rassemblements courses seraient difficiles à contrôler , comme le Tour des Flandres, mais que certaines courses plus petites ou plus éloignées pourraient se dérouler sans public.Tim Declercq;
« »L’intérêt du public n’est pas partout le même qu’en Flandre. Le Tour des Flandres est le summum. Faire cette course sans public serait bizarre. Mais dans les courses comme Paris-Nice, l’intérêt du public n’est pas si grand non plus. Je préfère une course sans public que pas de course du tout ».
Oliver Naesen, d’AG2R La Mondiale est d’accord pour le huis clos; « sans public, ce n’est pas la fin du monde. Ce n’est pas ce dont nous rêvons lorsque nous nous préparons mais a des moments difficiles, des mesures difficiles ».
2 les courses avant les Grands Tours ou Grands Monuments
L’enquête de Sporza a révélé que 70 % des coureurs ont déclaré avoir besoin d’un mois de course pour retrouver une la forme optimale Le Tour de France étant reporté au 29 août, les coureurs pourraient ne pas avoir un mois complet de course avant le départ, mais il y aura probablement des camps d’entraînement prévus. Oliver Naesen;
« C’est simple. Si tout le monde doit courir avec les mêmes armes, ce n’est pas grave. Pour l’instant, les coureurs des différents pays pourront à nouveau faire du vélo. Je m’attends à ce que le niveau général du Tour soit plus bas. Je ne pense pas qu’il soit anormal que tout le monde atteigne un niveau acceptable assez rapidement, mais 60-80% contre 100%, c’est quand même une différence. Être assis sur sa montagne pendant 30 à 40 jours, cela fatiguera beaucoup. C’est très difficile à prévoir, mais nous ne serons pas meilleurs que les autres années ».
3 Les réductions de salaires
Selon l’enquête Sporza, près de 60 % des coureurs belges qui ont participé ont vu leur salaire réduit de 20 à 40 %.Oliver Naesen
; » Je n’ai pas eu un salaire réduit, mais il est fort probable que les primes ne soient pas atteintes. Un 13e mois ou quelque chose comme ça. Personne ne s’enrichit en période de crise (…).
Des salaires qui disparaissent ou qui sont réduits de moitié pendant que vous faites encore votre travail, dans le monde des affaires, c’est impensable. Nous ne sommes pas techniquement au chômage. Certaines équipes disent : « Nous payons 30 % de moins, d’accord ou pas ? » En fait, non, mais avons-nous le choix ? Nous n’avons pas de syndicat qui nous défende. »
PHOTO (archives) MATHILDE L’AZOU