En République d’Irlande et en Irlande du Nord (qui est un comté de la Grande Bretagne), il est autorisé à pratiquer du vélo dehors, seul et en respectant les mesures de distanciation sociales comme le préconise l’OMS. Désormais tout le monde veut un vélo en Irlande du Nord afin de pouvoir s’aérer et de se fortifier physiquement face à ce virus.C’est ce qui a emmené le coureur des Cotes d’Armor Marie Morin Véranda Rideau, Mark Downey, à venir aider son père, le champion Seamus Downey (sélectionné pour les Jeux Olympiques en 1984 à Los Angeles). Tout comme son père, Mark Downey sera également aux JO (de Tokyo 2021), 36 ans après lui. Mark Downey est aussi le frère de Sean Downey, ancien professionnel.
La famille possède un magasin de cycles « The Downey Cycles », dans la campagne de Dromore, Comté de Down. Ils ne désemplissent pas de clients et de commandes sur internet depuis le début de la pandémie. Outre l’essor de la vente des vélos, et tout comme son DS Mickael Leveau le dit, Mark Downey trouve du « positif dans une situation difficile« . Il a été interrogé par le Belfast TelegraphMark Downe
y ; « »Mon père est de la vieille école, il n’a pas de smartphone et ne s’intéresse pas à la technologie. Il a donc eu un choc lorsque les commandes de vélos sont arrivées après que j’ai mis l’entreprise The Downey Cycles sur Facebook et sur les réseaux sociaux. C’est fou comme ça s’est passé, mais on dirait que tout le monde veut un vélo maintenant à cause de cette période bizarre que nous traversons tous »
Un retour aux sources
« C’est drôle parce que je suis revenu à ce que je faisais quand j’étais enfant, je travaillais ici chez Downey Cycles, et en une minute je répare une crevaison pour quelqu’un et la minute suivante mon père dit au client; ‘tu sais qu’il est olympien’ et ils ont probablement du mal à le croire. Mais j’aime vraiment ça. La demande est forte, les familles veulent juste sortir et faire du vélo, donc à cause du virus, plus de gens s’intéressent au cyclisme. »
« Quelqu’un m’a dit l’autre jour que le monde était devenu trop rapide, que nous devions tous ralentir et, bien que personne ne veuille de cette pandémie, je partage leur point de vue. »
Un bilan positif de cette situation
« Je tire un bilan positif de la situation dans la mesure où cela m’a permis de passer du temps avec ma famille, ce queje n’avais pas eu depuis des années, simplement parce que lorsqu’on est au haut niveau de l’élite du cyclisme, cela devient une bulle et tout ce à quoi on pense, c’est à l’entraînement ou à la prochaine course alors qu’on a à peine eu le temps de terminer la dernière. »
« J’ai eu le temps de me promener et de rouler sur les routes de campagne et c’est un rituel maintenant que tous les mardis, je sors faire du vélo avec mes parents et je partage quelques histoires sur la vie de cycliste et j’ai un peu de « craic » (l’énergie en langue gaélique). Je suis passé de la préparation aux Jeux olympiques à la mécanique de magasin de mon père ! »
L’arrivée du virus, les Jeux Olympiques en 2021
« À Berlin (championnat du monde sur piste), nous étions assez naïfs quant aux nouvelles qui nous parvenaient de Chine au sujet du virus. À l’époque, nous ne pensions pas que cela se passerait comme nous l’avions prévu (…)
Ensuite, les pays ont commencé à se retirer et le CIO a finalement annoncé qu’ils étaient reportés. C’était évidemment la bonne décision. J’ai décidé qu’après une période aussi intense, je ferais une pause et ce n’est qu’après l’avoir fait que j’ai pu me rendre compte de l’intensité des six mois qui ont précédé les championnats du monde.
C’était l’occasion de prendre ce recul qui me fera du bien et je pense que cette année supplémentaire de préparation nous sera bénéfique.
D’habitude, vous vous sentez un peu comme un robot, mais maintenant je peux prendre du temps et profiter du monde réel
Nous avons une année entière pour nous préparer aux Jeux olympiques et cela nous donnera la chance de faire tout ce qu’il faut pour combler l’écart avec les autres.
Habituellement, à notre camp d’entraînement à Majorque, je me lève vers 8 heures, je regarde l’application qui me dit ce que je dois faire ce jour-là et je commence à m’entraîner sur les routes à 9 heures, je retourne me reposer, je déjeune et je m’entraîne à nouveau sur la piste avant de dîner et de me coucher.
D’habitude, vous vous sentez un peu comme un robot, mais maintenant je peux prendre du temps et profiter du monde réel et apprécier le fait que je sais que j’irai aux Jeux olympiques l’année prochaine. »