Le Grand Eddy Merckx a accordé une interview au Het Nieuwsblad. Il y parle de Mathieu van der Poel qui peut tout gagner, du prometteur Remco Evenepoel qui doit encore patienter et il répond à l’idée de la ministre des sport Français sur son idée d’un tour sans public. Le « Cannibale » trouve cette idée pathétique… Mathieu van der Poel Eddy Merckx;
« Je pense que Van der Poel peut tout gagner. Même le Tour de France (…) Il échouera dans les hautes montagnes contre Pogacar et Bernal, mais si Geraint Thomas peut gagner le Tour, Van der Poel le peut aussi. Cependant, il devra se concentrer davantage sur les courses sur route et moins sur le VTT. Bien qu’il puisse bien sûr avoir ses propres idées à ce sujet »
« Evenepoel doit encore le prouver »
Eddy Merckx; « Il doit encore tout prouver. L’année dernière, il a gagné la Clasica Saint-Sébastien à un moment de la saison où les autres étaient peut-être un peu fatigués. Bien sûr, il a beaucoup de capacités, mais la route est encore longue, vous savez. Parfois, il semble penser qu’il est déjà là. Quand je l’entends faire des déclarations… J’espère pour lui qu’il sera à la hauteur ».
Le tour sans public ; « Pathétique »
« Un Tour de France sans public n’est tout simplement pas un Tour de France. Les gens qui sont sur le côté font partie de la course, n’est-ce pas ? Ne vous méprenez pas, j’espère aussi que le tour pourra se poursuivre. Je comprends que c’est important pour les coureurs et les équipes.
Mais pour moi, personnellement, je préfère ne pas avoir de tour que d’avoir une tour sans public. Je trouverais cela pathétique ».
Sa santé
Eddy Merckx : « Depuis que je suis tombé sur mon vélo en octobre, je me porte très bien avec ma hanche et mon dos. Mon cœur va bien, mais mon dos se décompose. J’aurais dû passer une IRM, mais à cause de l’épidémie de coronavirus, je ne pouvais plus le faire. Rouler, c’est bien pour moi, mais à cause de ce dos, ce n’est vraiment pas une promenade de plaisir. Je ne roule plus que sur l’appartement. Depuis ma chute, je suis devenu allergique à la montée. Ce n’est plus pour moi. Même si j’avais l’habitude de rouler dans les montagnes, je déteste tellement cela maintenant »