Peter Sagan va fêter ses 30 ans en janvier prochain. Le leader de Bora Hansgrohe est revenu sur les 10 ans de carrière hier. 3 titres de champions du monde, un palmarès incroyable mais il sait pourtant que le fin de carrière approche. Il ne s’en inquiète pas bien au contraire, il sent que la libération des contraintes que lui impose ce style de vie avec les voyages incessants, les sollicitations des sponsors et de la presse, les sacrifices familiaux, arrive très vite. Mais avant de tirer sa révérence dans quelques années, il compte bien étoffé encore plus son palmarès. Peter Sagan ( à cyclingnews)
« J’étais plus inquiet il y a six ans à cause de tout ça, les exigences d’être un coureur. Maintenant je peux voir la fin, tu sais ? Je ne pense pas pouvoir continuer à rouler jusqu’à 40 ans avec mon style. Il ne me reste pas beaucoup d’années. Mais c’est plus motivant qu’effrayant, parce que tu réalises que ça va bientôt se terminer, alors tu devrais en profiter.
Pour moi, l’important est d’être bon et stable. Pas en termes de résultats. Si j’obtiens des résultats importants, alors c’est bien, mais si ce n’est pas le cas, qu’il en soit ainsi . Non, l’important est d’être en pleine forme. Si j’y parviens, j’aurai quand même la motivation de continuer à faire du vélo. Mais si je vois au fil du temps que je ne vais plus de l’avant, alors je pourrais décider qu’il est temps d’en finir. »
La façon de courir a changé dans le peloton
« D’un point de vue sportif et scientifique, cela devient de plus en plus difficile et professionnel. Il faut toujours être en pleine forme maintenant. Et il ne s’agit pas seulement d’aller dans des camps d’entraînement : il faut faire un travail de base, bien manger, bien dormir(…)
Les gens roulent plus comme dans les courses amateurs maintenant. Il y a toujours des accélérations et des attaques constantes. tout ça.
Avant, il y avait des gars qui roulait en tête pour un leader et différentes équipes qui travaillaient ensemble. L’échappée se poursuivait, puis le peloton courait pour la ramener, et à la fin, l’un des leaders de ces équipes remportait la victoire. Je me souviens quand je suis devenu pro, il y avait Tom Boonen et Fabian Cancellara pour les Classiques, et leurs deux équipes n’ont couru que pour contrôler la course. Ça n’existe plus désormais. »
5ème des derniers championnats du monde, le slovaque ne sera pas sur le prochain mais opte plutôt vers les Jeux Olympiqus juste après son tour de France.
« Le parcours est assez difficile mais aux Jeux Olympiques, on ne sait jamais comment ça va se passer, alors ça vaut le coup d’essayer. »
PHOTO TEAM BORA HANSGROHE