La société Velon, fondée en 2014, regroupe 11 équipes world tour sur 18 (Bora-Hansgrohe,Team CCC, Deceuninck-Quick Step, EF Education First, Lotto Soudal, Mitchelton-Scott, Team Ineos, Team Jumbo-Visma, Team Sunweb, Trek-Segafredo et UAE Team Emirates).Velon vient de déposer une plainte « anti trust » auprès de la Commission européenne contre l’Union Cycliste Internationale (UCI), alléguant que l’UCI a
» mis en œuvre les réglementations existantes et cherché à en introduire de nouvelles qui visent à favoriser les intérêts économiques de l’UCI au détriment des équipes « .
Outre la communication et l’utilisation des données et images de ces 11 équipes, Velon a aussi créé les Hammer Series. Mais pour cette dernière, l’UCI voudrait également en prendre le contrôle où les empêcher d’exister.
La plainte contre l’UCI vise à demander une enquête pour dénoncer la façon dont l’UCI a mis oeuvre ses propres règles et favorisé ses propres intérêts commerciaux
Dans un communiqué, Velon a déclaré
« L’UCI estime aujourd’hui qu’elle doit non seulement être le régulateur du sport, mais aussi prendre la création de nouvelles entreprises de ses parties prenantes sans leur consentement. L’UCI se sent en droit d’utiliser ses pouvoirs réglementaires pour son propre bénéfice commercial et de prendre les droits des équipes et des coureurs sans consultation ni permission »,
l’UCI a utilisé son pouvoir réglementaire et son influence politique pour tenter de bloquer les activités commerciales de Velon et des équipes d’une manière incorrecte et illégale.
« Au cours de l’année écoulée, l’UCI a essayé d’arrêter le travail de Velon et des équipes qui ont été les pionniers dans leurs activités communes sur les nouvelles courses (team v team « Hammer Series ») et la technologie. Velon et ses équipes actionnaires et partenaires espéraient et attendaient que ses initiatives seraient soutenues par l’UCI, comme cela avait été le cas les années précédentes.
« Toutefois, au cours des 12 derniers mois, l’UCI a utilisé son pouvoir réglementaire et son influence politique pour tenter de bloquer les activités commerciales de Velon et des équipes d’une manière incorrecte et illégale.
« En conséquence, Velon et ses équipes n’ont d’autre choix que de soumettre la plainte à la Commission Européennes. »
Mais derrière cette plainte, c’est la bataille du droit à l’image qui s’engage et l’entente ASO/UCI qui est dénoncée par la société VELON. En effet, ASO (qui est aussi propriétaire du média « L’Equipe » domine le sport cycliste actuellement. Entre-temps, différents présidents d’UCI ont essayé d’introduire différentes réformes, mais peu de choses ont changé.
Velon a donc créé une entreprise autour de l’utilisation des données du vélo et du contenu vidéo (droit à l’image), mais l’UCI et les organisateurs de courses (comme ASO) se sont souvent battus pour récupérer la propriété de ces données donc du droit à l’image.
Selon Velon, les équipes cyclistes professionnelles investissent plus de 400 millions d’euros par an dans ce sport, soit plus de 50% de l’investissement total dans le cyclisme professionnel sur route, mais dépendent presque totalement des revenus des sponsors. Le droit à l’image et aux données des équipes est donc, bel et bien au coeur de la bataille.
Il faudra quelques mois pour la commission Européenne de décider d’une enquête mais si celle ci a lieur, nul doute qu’elle changera beaucoup de choses dans le monde du cyclisme.