Le Requin de Messine, Vincenzo Nibali, s’apprête à reprendre la compétition sur le Vuelta. Lui qui avait chuté lourdement à cause des spectateurs lors de la montée de l’Alpe d’Huez, lui causant une fracture à une vertèbre, a subi une opération l’immobilisant durant quelques semaines. On lui avait prédit 2 mois pour s’en remettre mais Vincenzo Nibali veut participer à cette Vuelta qui sera un parfait terrain pour les prochains Mondiaux à Innsbruck. Il s’est confié à la La Gazzetta dello Sport.Vincenzo Nibali:
« Dans certaines circonstances, le cyclisme est devenu un cirque. Il doit y avoir des fans certes, mais comme ça non ce n’est pas bon. Les gens boivent trop et ils font tout pour paraître à la télé. Avec des personnes courant au milieu de la route, souvent avec des drapeaux, nous roulons à l’aveugle, sans pouvoir voir où nous allons tout en priant le ciel que la route s’ouvre devant nous. »
L’équipe Barhain Merida et moi avons payé lourdement à cause cette situation, car 70% de la visibilité de l’équipe est au Tour de France. Au-delà des dommages sur notre santé, quelle est la valeur des dommages subis économiquement?
A la défense de Chris Froome
« Et aussi Froome qui ne se plaint jamais, vous semble-t-il juste qu’il ait été frappé alors qu’il faisait son travail? Il a pris un coup juste avant mon accident. Trop souvent, nous roulons dans situations complètement dingues.
Quand vous y repensez, c’est de la folie. J’étais immobile sur le sol avec une douleur énorme. Il n’aurait pas eu besoin de beaucoup plus pour que je ne sois plus capable de bouger (Un fan l’a soulevé alors qu’il était immobile, souffrant du dos, sur le sol).
A l’arrivée, je n’étais même pas capable de descendre de mon vélo. Mon équipe a compris immédiatement que c’était une mauvaise situation. Mais le pire moment a été quand ils m’ont dit que je mettrais trois mois pour guérir. Je suis resté bouche bée, mais l’opération « guérison immédiate » a immédiatement commencé. »
Alors qu’il enterrait son grand-père en ce début de mois, chez lui en Sicile, Vincenzo Nibali a repris le chemin de l’entraînement et attend avec impatience la Vuelta pour revenir au plus fort.
« La Vuelta est la meilleure route vers Innsbruck. Tu sais que tu trouveras la bonne condition là-bas. Que même sans essayer, tu rouleras au rythme dont tu as besoin. Sinon, même si vous vous concentrez beaucoup, cela reste très difficile de se préparer au maximum si on reste en période d’entraînement chez soi. »
Loin de sa forme d’avant tout de France
« Vendredi, j’ai fait mon premier gros effort. Trois heures avec un test pour analyser ma forme
actuelle. Je suis rentré mort. Ma forme est comme mes débuts de saison en janvier.
Pendant le test, la blessure ne m’a causé aucune gêne. Mais si je passe beaucoup de temps en position fixe, je ressens un véritable inconfort. Ça fait mal. J’ai du mal à tourner la poitrine vers la droite, mais j’espère la situation va s’améliorer. «