Chris Froome (Sky) ne pourrait ne pas prendre le départ du Tour de France 2018 par décision de l’organisateur de la course, ASO, qui pourrait lui interdire de prendre le départ en raison de son cas de salbutamol anormal. Mais ce n’est pas un cas sans précédent dans l’histoire du Tour.
L’agence de presse Press Association Sport a affirmé qu’ASO refusera de laisser Chris Froome de prendre le départ du Tour en Vendée le 7 juillet si son cas n’a pas été résolu.
Le président de l’UCI David Lappartient a déjà tout tenté de faire pression sur le Team Sky pour qu’il suspende Froome, mais il reconnaît que le coureur a le droit de courir sous les règles de l’UCI.
Mais ASO semble déterminé à faire pression sur David Lappartient et l’UCI pour accélérer le dossier Froome avant le départ du Tour de France .
Les règles du Tour de France permettent à ASO de «refuser la participation ou la disqualification de l’événement, d’une équipe ou de l’un de ses membres dont la présence est susceptible de porter atteinte à l’image ou à la réputation d’ASO ou de l’événement».
Les règles de l’UCI stipulent que « L’exclusion est imposée par décision conjointe du président du collège des commissaires et de l’organisateur. En cas de désaccord entre le président du collège des commissaires et l’organisateur, la décision sera prise par le président du Conseil du cyclisme professionnel dans le cas d’un événement UCI WorldTour »
Pourtant, les règles de l’UCI ajoutent que « le titulaire de licence ou l’équipe doit être entendu » et que « si la décision est prise par le président du Conseil du cyclisme professionnel, il peut décider uniquement sur la base du rapport du président du collège des commissaires Pour chaque course en dehors du Tour de France. Si l’UCI et / ou l’équipe et / ou l’un de ses membres n’est pas d’accord avec la décision prise par l’organisateur, le différend sera porté devant la Cour d’Arbitrage pour le sport qui doit rendre une décision dans un délai approprié.
Les cas précédents comme ceux de Tom Boonen et d’ Alberto Contador
Mais ASO a déjà été contraint de reculer dans un cas similaire en 2009 quand il a essayé d’empêcher Tom Boonen de participer au Tour de France suite à son test positif hors compétition pour la cocaïne. A contrario, le directeur du Tour de France Christian Prudhomme a également admis qu’Alberto Contador avait le droit de participer au Tour de France en 2011 alors qu’il attendait le processus d’appel du Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Contador a terminé le Tour de France 2011, mais a été par la suite privé de ses résultats après que le TAS l’ait suspendu pendant deux ans.
Christian Prudhomme (ASO); »Ce que nous voulons, c’est une réponse. Nous avons besoin d’une réponse, pas seulement pour nous sur le Tour de France mais pour tout les organisateurs, de sorte qu’il n’y a pas un coureur qui dira plus tard que Froome n’aurait pas dû être au départ. C’est fou. C’est complètement grotesque. Nous avons besoin d’une réponse. »
David Lappartient: « Nous ne pouvons pas forcer une décision sans respecter nos propres règles et le processus. Ce cas, croyez-moi, n’est pas si facile, prendre une décision urgente juste avant le Tour de France et ne pas respecter les règles et les droits du coureur »