A 26 ans, le breton Maxime Daniel entame sa 6 ème année professionnelle, sa 2 ème année au sein du team d’Emmanuel Hubert, l’équipe Fortunéo Oscaro. Lanceur du sprinter Dan McLay l’année dernière, Maxime Daniel a retrouvé surtout sa confiance. 4ème de la classique belge Halle Ingooigem, 2ème par 2 fois sur des étapes de la Ronde de l’Oise, 7ème du GP Cerami, le breton a retrouvé l’envie d’aller se frotter aux meilleurs dans les sprints les plus disputés. En stage à Calpe avec le clan Fortunéo Oscaro, le sprinter puncheur a de belles ambitions pour la saison à venir. Maxime, comment te sens tu pour cette reprise avec ton équipe?Maxime Daniel:
» Bien et surtout vraiment à l’aise au sein du groupe après une saison passée à leurs côtés. Ca fait du bien de se sentir comme au sein d’une famille après avoir douté dans une autre auparavant. Je retrouve cette ambiance et cet esprit que j’ai connu avec Sojasun à mes débuts. J’ai vraiment envie de bien faire et de leurs rendre la pareille pour la saison à venir. J’ai surtout retrouvé ce plaisir de jouer sur les devants de la scène . »
Comment se passe le stage à Calpe?
M.D: » Vraiment sympa. En réalité, c’est notre 2 ème stage. Le premier était surtout une première rencontre avec tout le groupe et pour des papiers administratifs. Sur celui-ci, le groupe se cimente encore plus. On roule énormément, on bouffe du kilomètres avant d’aller un faire un 3 ème en janvier qui sera basé sur le travail en intensité surtout. On est entraîné par Théo Ouvrard qui fait un super boulot mais c’est Franck Renimel qui a fait notre planning. Même après son grave accident et bien qu’il soit toujours en soin pour se remettre d’aplomb, il tient à nous faire notre programme même à distance. »
L’esprit du team ?
M.D: » Celui de la famille. On se connait quasiment tous déjà. J’ai d’abord partagé ma chambre avec Anthony (Delaplace). Il reprenait le vélo après son opération de la clavicule pour lui enlever sa plaque suite à sa chute la saison dernière. Autant dire qu’il en a bavé mais il avait cette envie de reprendre au plus vite. Il a cette force en lui comme tous dans le team. Mais pour le laisser récupérer, j’ai partagé ma chambre ensuite avec Pich (Laurent Pichon). On se connait depuis pas mal d’années, on faisait les stages de l’équipe de Bretagne ensemble il y a 8 ans. On est a même fait le championnat de france de poursuite ensemble. Même si nous autres bretons on se connaît bien avec Pich, Armindo (Fonseca), Romain (Hardy) ou Warren (Barguil), il n’y a pas de clan au sein de l’équipe. Personne ne se prend la tête entre nous. Nous sommes une seule et même entité, celle des Fortunéo Oscaro. C’est aussi notre force. »
Quels sont tes objectifs pour 2018?
M.D: « Montrer que je peux être le sprinter de l’équipe. La saison dernière quand je lançais Dan pour ses sprints, j’ai retrouvé ce plaisir comme je te l’ai dit. J’aime de nouveau sprinter pour la gagne, je n’ai plus ce doute si petit soit il. Au fur et à mesure des courses, j’ai commencé à me placer dans les top 5 notamment dans la 2ème partie de saison. Donc, j’ai envie d’en claquer désormais et ceci dès le début d’année. Bien sûr jouer mon rôle d’équipier pour mes leaders mais sur une arrivée au sprint, je sais que je peux jouer la gagne désormais. Si cela se fait dès le début de saison, ce déclic sera sûrement le déclencheur que j’attends depuis quelques temps. »
Des courses précises que tu aimerais?
M.D: » Je vais commencer sur le Challenge de Majorque en fin janvier puis ensuite sur l’Etoile de Bessèges. Et je compte bien me montrer à ces occasions. Ensuite, j’espère pouvoir disputer Paris Roubaix car c’est vraiment la classique qui me plaît le plus. Et bien sûr le rêve serait ma sélection pour le tour de France mais il faut gagner sa place, montrer qu’on la mérite. Paris Nice sera l’occasion justement et aussi celle de nous montrer tous. »
On te sent vraiment d’attaque pour 2018?
M.D: » Oui, je le suis. Je retrouve cette confiance et , surtout, je me sens vraiment bien dans l’équipe. A partir de là, j’ai vraiment envie de m’arracher pour eux et que l’on peut compter sur moi. »