Opter pour le changement, sans pour autant en négliger ses principes. Quand il s’agit de revenir sur dix ans de carrière sous les couleurs rouges et vertes de l’US Ponchâteau, le même qui a fait éclore Bryan Coquard, Maxime Chevalier parle avec le cœur. Les souvenirs qu’il a gravé dans sa mémoire, il en a fait sa richesse et son expérience : « Les stages du club à Pénestin, les sorties d’entraînement avec Georges où on se faisait la guerre avec Bryan (Le Claire) et François (Leray) et tant d’autres… » C’est avec le club de la petite cité au Calvaire que le jeune Espoirs a connu la sélection, à toutes les échelles. Accompagné de ses camarades ligériens, le jeune étudiant en Tech de Co à l’IUT de Saint-Nazaire s’est vu attribuer la tant convoitée tunique tricolore, avec ce titre de champion de France de poursuite par équipe sur piste à Hyères. Puis quelques mois plus tard avec la sélection nationale, lors d’un mois d’octobre 2016 riche en émotion, Maxime a disputé les championnats d’Europe de cyclo-cross à quelques kilomètres de chez lui, sur le fameux circuit de Coët-Roz.
2018 est placé sous le signe du changement. Obtention du baccalauréat, la voie universitaire qui s’ouvre à lui… Avec la perspective d’un projet à long terme dans le cyclisme, le Pontchâtelain devait changer de structure pour franchir un cap. Le VCP Loudéac, ou le présage d’un rebondissement après une saison 2017 marquée par des mésaventures à répétition.
Photo de couverture : ©Marie Lesage/Grip Grap Media Crew
Tu changes de structure, de l’US Ponchâteau tu te diriges vers le VCP Loudéac. Pourquoi ce choix ?
Maxime Chevalier : J’ai choisi le VCP Loudéac pour son nouveau projet qui me plait. Pour son statut de réserve de l’équipe de Jérôme Pineau, Vital-Concept. Pour la place qu’ils accordent au cyclo-cross… Tous ces éléments ont joué sur mon choix.
Quitter ton club formateur, c’est un pincement au cœur ?
Ça fait dix ans que j’évolue à l’USP, je connais tout le monde ici, j’y ai connu mes meilleurs amis, les encadrants, les parents et les membres m’ont tout appris et je leur en serai éternellement reconnaissant. Seulement je ne pouvais pas atteindre mon objectif à long terme ici, c’est la raison de mon départ.
Tu as pris le départ de ton premier cyclo-cross de la saison à Vigneux de Bretagne dimanche dernier, une satisfaction de retourner sur les labourés ?
Enfin, je l’attendais avec impatience ! La saison dernière fut vraiment compliquée, il était important pour moi de tirer un trait sur celle-ci malgré quelques jolies performances comme cette 10ème place sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne et une 6ème place sur l’Arguenon Vallée-Verte (manche de Coupe de France Juniors).
Qu’est ce qui a entaché tout ça ?
Une succession de pépins physique. Après la seconde coupe de France, je me suis fait une déchirure à l’adducteur. J’ai repris l’entraînement, je suis allé chercher cette place sur Kuurne-Bruxelles-Kuurnes puis j’ai attrapé une bactérie qui m’a valu de grosses quintes de toux pendant un long moment. J’ai enchaîné ça avec une déchirure des muscles intercostaux. Une nouvelle fois, je suis revenu, j’ai pu participer à la Classique des Alpes, et là je me suis fait une fracture du radius. Une période à oublier plus ou moins, car je ne m’attendais pas à bouffer autant.
Tu reviens donc avec le couteau entre les dents..
Je veux une chose : prendre du plaisir. Concernant le cross, je pense m’arrêter au mois de janvier après les championnats de Bretagne, ce que je considère être judicieux pour préparer une saison de route qui sera intense.
Sur quelles épreuves de cyclo-cross vas-tu te focaliser ?
Je n’en ai pas vraiment idée. Je change de catégorie en passant des juniors aux espoirs. Je n’ai pas réellement d’objectifs précis puisque je n’ai pas de repères. J’irai au feeling.
Penses-tu pouvoir mêler pleinement les deux ?
Mêler les trois avec la piste, c’était compliqué. Mais se servir du cyclo-cross et tous les bénéfices qu’il apporte et les combiner à la route est une bonne idée. Pour moi, l’un va avec l’autre.