À 31 ans, le Breton Laurent Pichon (Fortuneo-Oscaro) remporte le classement général individuel de la Coupe de France PMU. Le vainqueur de la Classic Loire Atlantique ou encore de la Route Adélie s’épanouit pleinement au sein de la formation de Manu Hubert. Lui qui avait débuté en pro à ses côtés en 2011 avec Bretagne-Schuller grandit, à l’image de son équipe. Une motivation intacte et des ambitions légitimes comme celles d’ aller chercher le sacre sur une étape du Tour de France ou de sa classique de coeur : le Tro Bro Léon.
Vainqueur de la Coupe de France PMU , une belle saison réussie : vous revivez chez Fortuneo-Oscaro ?
Laurent Pichon : « C’est clair. La saison avait bien débutée avec ma victoire sur la Classic Loire Atlantique. Ça m’a donné un bon déclic de commencer comme ça. Remporter la Coupe de France, c’est que du bonheur. Quand tu vois le palmarès de celle-ci avec des noms comme Philippe Gilbert, Thor Hushovd, Sylvain Chavanel, Samuel Dumoulin, Julien Simon ou encore Nacer Bouhanni… C’est flatteur de voir son nom sur cette liste tout de même. Mais la saison n’est pas finie, je serai là de nouveau sur le Tour de Vendée pour remporter celle du classement par équipe. J’étais avec eux quand ils l’ont remporté en 2012, et j’avais pris une 3ème place au classement individuel. »
Des regrets tout de même sur cette saison?
Laurent Pichon : « Il y en a toujours. J’ai participé à mon premier Tour de France grâce à eux. J’avais les bonnes jambes, mais je suis tombé malade sur la 2ème semaine. Ça m’a empêché de pouvoir aller de l’avant par la suite pour aller tenter de chercher un podium sur une étape et même si j’avais les bonnes jambes dans les derniers jours, j’étais rincé ! »
Vous débutez professionnel chez Bretagne-Schuller et vous voilà revenu au sein de ce team devenu Fortuneo-Oscaro. Vous grandissez avec eux…
Laurent Pichon : « On peut dire ça comme ça (rires) ! J’ai débuté en 2011, en Continentale. Puis on est passé pro-conti en 2012 et j’ai découvert un autre stade de la compétition. Je suis parti ensuite chez FDJ, durant quatre ans, mais je n’ai pas retrouvé cette flamme. Je suis resté autant de temps dans le rôle de l’équipier que l’on place un peu partout mais sans de sélection au Tour. J’ai tout de même appris à rouler contre le vent durant ces années et j’ai pris de la caisse. Du coup, en revenant avec Manu muni de cette expérience, j’ai retrouvé de bonnes sensations, je m’éclate totalement avec eux et avec des amis comme Romain Hardy, Armindo Fonseca et Florian Vachon que j’ai retrouvé.
C’est vrai qu’elle a grandi avec déjà 3 tours de France à leur actif et maintenant un nouveau palier avec l’arrivée de gars comme Warren Barguil qui va nous permettre de disputer de plus grandes courses. Je grandi avec elle oui c’est vrai ! »
Une course qui vous rêvez d’accrocher ?
« Ouch ! Il y a en tellement. Mais j’ai une course de coeur tout de même. Ce n’est peut être pas une World Tour comme Paris Roubaix ou une Flandrienne, mais elle est unique à mes yeux et si atypique. C’est le Tro Bro Léon. Celui là, je le veux un jour, il passe par chez moi à Landerneau qui plus est. J’y ai fait deux fois 4ème et en 2016, je ne suis pas passé loin mais Vachon, qui n’était pas mon coéquipier, n’a pas roulé avec moi pour revenir sur le groupe de tête. J’étais FDJ, lui Fortuneo. Cette année on sera tous ensemble. Sinon, comme tout coureur, c’est de remporter une étape sur le Tour de France bien sûr. Gagner sur le Tro Bro ou une étape du tour, ça serait la cerise sur le gâteau dans ma carrière ! »