Si vous demandez à un Irlandais ou un Anglais si il connaît un peu notre France, ce dernier vous répondra toujours en souriant »Yeap man, Effeil Tower and Promenade des Anglais at Nice ». Nice qui veut dire aussi « joli » ou « sympa » dans la langue de James Joyce (célèbre écrivain de la verte Erin). Si ce dernier avait, par ailleurs, choisi la ville du soleil pour écrire son chef d’oeuvre » The Finnegans Wake » ce n’est pas un hasard tant les Irlandais aiment cette terre. Ce « fecking book » que personne ne comprend vraiment car l’auteur (ce fou d’Irlandais) l’a écrit en plusieurs langues dans le livre. Tout comme l’est la région de la Côte d’Azur, un melting pot de cultures venues des 4 coins du monde. Oui, par milliers qu’ils sont venus on vous le dit, telle la chanson des Pogues « Thousand are sailing »…
Même le vélo n’y a pas échappé, ils ont traversé tous les océans ces guerriers acquis à la cause de la petite Reine. Des champions comme Baden Cooke l’Australien, l’Irlandais Stephen Roche, le Britannique Sean Yates entre autre ont connu la terre Azuréenne pour leurs premiers pas en France. Souvenez vous aussi de Marseille La Pomme et de ses champions d’Irlandais comme Dan Martin, Sam Bennett, Nicolas Roche ou Philip Deignan qui ont fait les beaux jours de ce team. Et que dire de leurs courses comme le célèbre Tour du Haut Var, Paris Nice remporté 7 fois par le « King »Sean Kelly, le Tour Méditerranéen et tant d’autres. Et aussi de ces maudits cols comme celui de la Cayolle,de la Madonne d’Utelle, de la Bonette, le Mont Faron où l’Izoard qui ont écrit les plus belles pages et parfois tragiques des légendes du cyclisme. Ce n’est pas un hasard non plus si les meilleurs coureurs et équipes du Monde ont choisi cette région pour aller s’entraîner tant ils disposent de tous les profils et de ce soleil qui vous réchauffe l’âme à grands coups de rayons. Oui la Côte d’Azur est une terre de cyclisme qu’on se le dise et depuis déjà très longtemps, elle n’a rien à prouver ni a envier à qui que ce soit, non ce n’est pas le radeau de la méduse, on n’a tendance à l’oublier parfois !
On a rencontré 3 pourfendeurs de la cause cycliste en Côte d’Azur, 3 doux dingues comme on les aime en Irlande en la personne de Christophe Menei, Laurent Eleon et Nicolas Fritsch. Ils ont même fondé leur association vouée à cette cause avec le « Club Alpes Azur » . Mais ils ne sont pas seuls surtout, ils sont tellement nombreux ces gardiens de l’âme cycliste tels Serge Pascal (l’organisateur du Tour du Haut Var), des passionnés comme François Conti (Président du comité Alpes Haute Provence), du manager de l’équipe pro conti Marseille Delko avec Frédéric Rostaing. Il y a aussi ce club amateur qui existe depuis 1964, le Sprinter Club Nice-Jollywear managé par Eric Masséglia avec l’aide des DS Lionel Lahoun et Olivier Presse. Tant de champions ont porté leurs coureurs comme Bernard Vallet, Charly Bérard, Nicolas Roche, Alexandre Blain ou Aurélien Passeron. Ils en ont formé des guerriers et ils en forment encore. Non, ils ne déposeront jamais les armes sur l’autel des souvenirs du cyclisme car ils ont cette passion, ils sont de cette terre de cyclisme que l’on nomme Côte d’Azur.
On a interrogé Christophe Menei, du « Club Alpes Azur » qui s’occupe de la communication du Team SC Nice Jollywear.
Sprint Club de Nice Jollywear, de belles ambitions pour l’avenir?
Christophe Menei; » Oui, c’est surtout grâce à l’impulsion de leur président Eric Masséglia et de leurs DS Olivier Presse et Lionel Lahoun qui font un superbe travail depuis 5 ans déjà. Leur ambition est simple, former les jeunes dès le stade cadets et juniors puis les faire progresser en espoirs. Ce team existe depuis 1964. Ils sont passés par tous les stades avant d’arriver en DN2 cette année. Mais c’est surtout l’avenir qui nous intéresse avec ce but de garder nos jeunes dans notre région quand ils atteignent l’élite. On trouve des gars comme Alexis Roche issu de Mandelieu et de la NPRT, Luca Gehin qui vient de l’UC Monaco, Julien Amadori, Luc Cheilan, Cisse Isiaka, Sacha Gauzens-Chiesa, Marvin Gruget, Nulty Javan, Renaud Pioline, Nicolas Collucini. Tous ont une réelle envie d’aller batailler avec les meilleurs. Ils sont motivés les jeunes du SC Nice Jollywear . »
D’où cette union avec le vélo sport Hyérois?
Christophe Menei; « Exact, on peut le dire maintenant, nous avons former une entente avec le VS Hyérois et le SC Nice Jollywear pour nous permettre de faire les courses DN2 et que pour ça sinon au niveau régional, chaque jeunes court pour son team. En gros, cette entente sera composée de 10 coureurs venus des 2 teams C’est la seule façon de nous montre au niveau national. Les 2 équipes n’avaient pas l’effectif suffisant pour leur permettre de faire le calendrier DN2. Avec cette union qui ne se fera que pour les courses DN2, nous pouvons aligner les jeunes des 2 teams. Il nous faut mutualiser nos efforts, notre potentiel pour aller vers l’avant. »
Vous vous battez pour le cyclisme Azuréen
Christophe Menei; » Oui comme beaucoup d’autres. Je ne suis pas le seul. Regardez tout ce qui a été fait pour le vélo sur la région, c’est énorme. La côte d’Azur est une terre de cyclisme depuis longtemps, combien d’arrivées ont façonné les légendes du cyclisme par ici? Un tas car il y a des gens qui se battent pour ça. Les Anglophones l’aiment cette région mais chez nous en France, on n’est encore sur l’image « Bling Bling » et ça a le don de bien m’énerver! Combien de champions internationaux ont élu domicile ici? un paquet je vous le confirme. Ils sont là pour le profil de nos routes et aussi pour le climat. Je suis d’ici et on revendique tous notre culture cycliste qui est forte. Quand tu vois les meilleurs mondiaux qui viennent ici et que nos jeunes sont obligés de partir pour progresser en élite, tu réalises qu’il y a un problème tout de même. Il nous faut les conserver mais il y a des difficultés bien sûr. Il nous faut trouver des partenaires financiers pour nous permettre de les conserver et de faire briller le cyclisme Azuréen. On a donc eu l’idée de créer cette association qu’est le » « . C’est un outil crée pour aller chercher des partenaires et pour faire briller notre région hors de nos frontières. Combien de champion sont issus de la région Côte d’Azur? Il y en a un nombre conséquent et il nous faut les garder. Comme ce que fait Amael Moinard (BMC) qui a pris sa licence justement au team Sprint Club de Nice Jollywear, il le fait pour les jeunes et pour sa région, il est un magnifique Ambassadeur de notre cyclisme comme tant d’autres. »
Justement, ca booste le moral des jeunes Niçois de rouler au côté d’un champion comme Amaël Moinard?
Christophe Menei; » Oui bien sûr. C’est un grand coureur mais son calendrier ne lui permettra pas d’être présent souvent cette saison. Mais il est venu courir avec les jeunes et il désire beaucoup d’infos concernant leur évolution durant cette saison. »
Du coup, on risque d’entendre encore parler de la Côte d’Azur dans le cyclisme amateur?
Christophe Menei; » On en parle déjà avec de belles courses comme Paris Nice et le Tour du Haut Var entre autres. Mais oui, il nous faut travailler tous ensemble pour l’avenir de notre cyclisme amateur. Des belles courses sont déjà reconnues à travers le monde et d’autres se forment notamment comme le Trophée Azur Alpes Veolia juniors qui est une course fédérale . Oui, on a des courses, un gros potentiel de jeunes, des passionnés qui les accompagnent et qui organisent de grandes course et oui la Côté d’Azur est définitivement une terre de cyclisme ! »