Photo Sean RoweLe junior 2ème année, vice champion du Monde sur route Clément Bétouigt Suire vient de signer dans la réserve du team World Tour Giant Alpecin. Le team Development a recruté Florian Stork, Clément Betouigt-Suire, Jarno Mobach et Joris Nieuwenhuis.
Clément Bétouit Suire, comment êtes vous arrivé à choisir la réserve de Giant Alpecin?
Clément Bétouigt Suire; » J’avais plusieurs contacts notamment avec Etixx Quick Step. J’avais été faire le stage hivernale avec eux et je me suis très bien entendu parmi ces grands champions. Ensuite, je n’ai pensé qu’à ma saison plutôt. J’avais plusieurs contacts avec divers équipes comme le Team Wiggins et d’autres mais j’ai bien aime le programme que me présentait Marc Reef pour le team Giant Alpecin U23. Marc est venu me rencontrer chez moi quand il était sur le tour de France, il a mangé avec ma famille, on a beaucoup parlé et j’ai été emballé par le projet. De plus, c’est aussi un gros coup de coeur car mon grand père qui avait un magasin de vélo vendait du Giant. J’ai toujours roulé en Giant sauf cette saison (rires).
Plusieurs personnes pensent que c’est toujours précipité de passer pro directement après le monde junior, qu’en pensez vous ?
C.B.S: » Non, je ne pense pas. Les teams development ont des programmes vraiment adaptés pour les jeunes coureurs désormais. Par exemple, pour les plus jeunes, on ne fera que 40 à 50 jours de courses par an. Il y aura un vrai suivi, un vrai programme et on pourra courir des courses de jeunes U23 internationalles et les courses pros de niveau supérieur mais tout en étant extrêmement protégé. Je ne voulais pas passer par une DN1 car c’est parfois un blocage pour passer pro. J’en ai connu des très bon coureurs qui sont restés en DN1 plusieurs saisons avant d’arrêter le vélo comme Destang, Barbeau par exemple…Des grands coureurs qui ont tout plaqué, ça m’a servi d’exemple. Si tu n’as pas un grand team DN1 comme Vendée U, la porte au monde pro est très petite. Là, je sais ce que je fais et j’ai beaucoup réfléchi avec les miens avant de prendre cette décision. »
Le cyclisme espoirs est pris très au sérieux à l’étranger comme le team SEG ou Wiggins ou encore AVIA Wcup Cycling pour les juniors. Pensez vous que d’autres Français pourraient rejoindre ses structures comme vous l’avez fait avec AVIA?
C.B.S: » Oui, les espoirs Français sont très forts, regardez des gars comme Tanguy Turgis, Brunel ou Anthony Julien. Alors imaginez si on avait des structures comme AVIA pour qui j’ai couru, ces gars là exploseraient encore plus. Avia fait les plus belles courses internationales, ils y vont tout les week-end apprendre le job sur ces belles épreuves. Ca ne peut qu’être bénéfique pour nous tous. En France, on a B’Twin U19 mais ils ne font pas beaucoup de courses internationales, une ou deux dans la saison pas plus. Les étrangers mettent le paquet eux. »
Le championnat d’Europe, vous y pensez ?
C.B.S; « Oui, je n’ai pas été contacté par les responsables. C’est sûr que j’aimerai bien y participer. Ce circuit de Plumelec me plaît et je vois bien Turgis l’emporter. Si j’y vais je ferais le job pour qu’il l’emporte. »
Vous êtes ben entouré avec votre coach, votre famille, et aussi Nicolas Fritsch et Clément Gourdin
C.B.S: « C’est clair, j’ai un cocon autour de moi. Nicolas et Clément me conseille toujours très bien. Surtout, ils s’occupent de tout à côté et je n’ai plus qu’à penser cyclisme. Ce n’est pas évident quand vous êtes sollicité autant par des équipes de ne pas vous prendre la tête. Avec eux, je n’ai pas eu besoin de me soucier de ça, ils sont toujours là pour moi même quand j’ai un petit coup de mou, je les appelle. »