Paris-Roubaix est la grande messe du cyclisme durant le printemps. Des millions de personnes seront amassées le long des secteurs pavés ce dimanche, certains y sont même depuis déjà quelques jours. Mais c’est aussi une belle cyclo-sportive appelé « Paris Roubaix Challenge » qui aura lieu demain. Des 4 coins du globe ces doux dingues viendront! 172 km maximum de bonheur pour ceux qui veulent connaître la joie des cliquetis des os sur les vibrations du vélo, et atteindre leurs paradis, cette porte de l’Enfer du vélodrome. On a justement croisé le chemin d’un groupe d’irréductibles Irlandais partis de Dublin hier pour atteindre cette Mecque des cyclo-sportives. C’est aussi pour eux l’occasion de fêter les 30 ans de la dernière victoire du Roi d’Irlande Sean Kelly, victorieux en 1986.
Eddy O’Donoghue a bien voulu nous raconter ce qui attire les sujets de King Kelly sur ce pèlerinage Flandrien.
Eddy, vous venez avec des amis sur le Paris-Roubaix , le voyage n’est pas si facile en départ d’Irlande, pourquoi y venez vous?
Eddy O’Donoghue: « Oui, on voulait vraiment y venir, surtout cette année pour se bouffer quelques secteurs sur le parcours de 170 km du Challenge Paris Roubaix. C’est aussi une grande année pour nous, hors nos cent ans d’indépendance, c’est aussi les 30 ans de la victoire de Sean Kelly, c’était en 1986. Pourquoi y rouler ? Car c’est une légende Mondiale cette course, ces secteurs pavés et toutes ces difficultés, toute l’histoire qu’elle représente, et son final dans le vélodrome. C’est la cyclo-sportive « Number 1″ à nos yeux. »
C’était un véritable enfer à organiser pour partir en groupe. Nous avions réservés nos vols depuis longtemps déjà mais à cause des attentats sur Bruxelles, la compagnie aérienne a tout annulé. Je ne vous raconte pas comment tout le monde s’est rué dans les bureaux des quelques compagnies qui avaient encore des places. On a réussit après quelques appuis à faire changer nos billets et nous voillà. C’est une compagnie anglophone qui est basé dans le Nord qui nous fournit les vélos géré par Philippe de Winadeo. On lui a filé sûrement un coup de stress avec toutes ces annulations mais on le rencontre maintenant sur le Vélodrome. Il va nous accompagner en voiture, et nous ramène de l’arrivée à notre hôtel. Il sera aussi notre chauffeur pour aller sur la course pro demain. Donc il a vraiment bien géré. Sans lui, notre groupe d’Irlandais n’aurait peut être pas pu y venir. »
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C’est la première fois pour vous ?
E.D: « Oui, c’est la première fois pour certains d’entre nous, mon beau-frère Graham est déjà venu il y a quelques années et maintenant c’est sûr, on y sera chaque année, c’est magique ici! Avec nous, on a pas mal de gars qui font partis du team Triathlon de chez nous et qui sont déjà venus aussi mais pour le « 130 », c’était un merveilleux souvenir pour eux mais là ils vont faire le 172, ça fera plus mal (rires). »
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Cyclo le samedi et la course pro comme spectateur le lendemain. Justement sur la course pro, vous voyez un Irlandais la remporter ?
E.O.D: « Oui, le lendemain, on verra la course pro, c’est le pied. On a 3 coureurs Irlandais sur celle ci avec Sam Bennett, MAtt Brammeier et Ryan Mullen. Faut être réaliste, ça ne sera pas pour cette année je pense. Matt peur faire une longue échappée mais elle est longue cette épreuve. Sam a remporté une belle victoire sur le Critérium International dernièrement mais ce genre de course n’est pas trop son truc. Ryan Mullen est jeune mais à long terme il pourra la gagner, c’est son genre de course, c’est son premier Paris Roubaix, il va la découvrir mais un jour il pourra la gagner. ».
Comment est l’ambiance du groupe?
E.O.D: » Excellente, c’est la fête et au bout de 3 jours, on aura sûrement plein de souvenirs à vous raconter je pense. »
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Le cyclisme est devenu très populaire en Irlande aussi, mais toujours pas de classiques pros, est il possible d’envisager une un jour ?
E.O.D: « Ca c’est clair, c’est vraiment qu’il n’y ait pas une classique, une belle d’un jour en Irlande. Je pense que nous avons vraiment manqué le coche dans les années 80 ou 90 quand Kelly et Roche étaient les meilleurs du monde. L’intérêt en Irlande était haut à ce moment et l’économie était forte. Mais maintenant avec tous ces jeunes champions, je suis sûr que la foule répondrait présent ainsi que les médias. Il y a des belles routes à Kerry ou sur les montagnes de Wicklow, on ne sait jamais!! savez jamais. Je suis sûr que les McQuaids (qui ont été impliqué dans le Giro en Irlande en 2014) ont examiné déjà le sujet. ».
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Justement, beaucoup de jeunes coureurs irlandais en France, comme vous à votre époque au VC St Lo dans les années 97 -98, un bon souvenir?
E.O.D: « Oui, j’ai passé quelque temps au VC St.Lo- pont Haubert en Normandie. De très bons souvenirs, les courses, le style de vie à la Française, c’était fantastique. On vivait dans un vieux pub avec 4 anglais un peu tarés. De grands moments comme des bons souvenirs et je suis revenu ensuite fair le Duo Normand, un beau contre la montre. J’avaisà un bon niveau en Irlande avant que j’aille à St Lo, Ca m’a donner de la caisse pour les années suivant et décrocher quelques courses en espoirs et des sélections dans le team Nationale. Quand j’y suis revenu en 2000, il y avait un paquet d’Irlandais dans les équipes Françaises avec Dave McCann & Mick Fitz au VC Pontivy, Ciaran Power à Nantes athlantic, Aidan Duff au Vendée U, Brian Kenneally & Paul griffon à ACBB, Mark Scanlon-Tommy Evans-Philip Deignan-Mark Downey-Paidi O’Brien au VC la pomme …. Il y en avait plein. C’est reparti depuis quelques temps, on revoit de plus en plus de nos jeunes dans les teams Français et Belges, c’est bon pour notre avenir tout ça! «