A 23 ans, Julien Bernard vient de signer un contrat de 2 ans auprès du team world tour Trek Factory Racing. En toute discrétion, le Bourguignon rejoint juste l’un des plus grands teams au Monde auprès de guerriers comme le mythique « Spartacus » Fabian Cancellara, Fränk Schleck, Bauke Mollema, Julián David Arredondo ou Ricardo Zoidl. Il fait parti de cette vague Française partie vers l’étranger, de cette « french touch » qui fait la joie de ceux qui ont misé sur nos tricolores, et pas comme des simples « grégarios » au service des plus grands, la confiance du Team Trek envers le « Frenchie » va bien au delà de cet objectif.
Lorsque que l’on croise Julien Bernard, on est surpris par son calme olympien, son recul face aux événements. Des yeux noirs déterminés cernés d’une barbe de 3 jours marquent son envie d’en découdre. Un regard nous suffit pour comprendre à qui l’on a affaire. Pas le genre de gars à se la raconter. Non lui le cyclisme, il l’a dans la peau, il en connaît toute les ficelles et il en a bavé comme bien d’autres pour en arriver là, voire même plus. Si le team Trek à misé sur le Français, c’est qu’il a prouvé qu’il avait du cran et surtout pas de complexe comme sur le Tour du Colorado où il démontra ses qualités de grimpeur. Il y termina 10ème alors qu’il n’était que stagiaire.
Pourtant, on l’a attendu au tournant dès les débuts en cadet, lui le « fils de » Jean François Bernard. Un héritage a porté, a assumé quand on se lance dans le cyclisme tant le père a marqué au fer rouge l’histoire du vélo Français. Le genre de « truc » qui pourrait mettre un terme à votre jeune carrière si vous craignez les défis les plus difficiles. Bref, un nom qui peut vous mettre la pression dès les premieres années. Mais il a prouvé qu’il était un champion, non seulement aux USA mais aussi sur le Tour du Nivernais Morvan et tout le long de la saison avec son team de cœur qu’est le SCO Dijon, devant le champion de France Clément Mary, Fabien Doubey ou Franz Taruia Krainer, le genre de coureurs à ne rien lâcher. Il a imposé son prénom, qu’il se nommait Julien pas « Jeff » . Il est « le fils de « mais désormais on peut dire Jean François est le »Père de ».
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Be Celt l’a rencontré lors de l’inauguration du magasin Trek Bicycles Store Quimper, auprès du légendaire Jens Voigt, le capitaine du mythique vaisseau « Trek » Factory Racing.
Be Celt: Vous voilà parmi l’une des plus grandes équipes au Monde, comment vous sentez vous à l’approche de cette nouvelle aventure?Julien Bernard
: » Vraiment fier de pouvoir être aux côtés de ces champions. J’admire énormément Fränk Schleck alors être à ces côtés pour la saison qui arrive, c’est un véritable honneur. Il m’a vraiment aidé sur le Tour de l’Utah, il me donnait beaucoup de conseils. Je suis vraiment motivé et c’est un honneur de faire partie de cette équipe. C’est énorme de signer un contrat avec l’équipe Trek, il y a 14 nationalités différentes chez eux, un brassage de différentes cultures du cyclisme qui m’apportera de l’expérience. Et j’écoute religieusement Alain Gallopin le directeur sportif qui me conseille au mieux, voilà mes objectifs pour l’instant, la suite on verra plus tard ! »
Vos objectifs avec Trek Factory Racing?
J.B: « Prendre de la caisse, apprendre le job. Je serais surtout en apprentissage dans un premier temps, travailler pour Schleck, Mollema et les autres. J’ai 2 ans pour apprendre et pour le rendre la pareille. »
Sur le tour du Colorado, vous terminez 10ème du général, ca donne confiance en l’avenir ce genre de perf?
J.B: « Oui, c’est clair que cela booste la confiance en l’avenir. Suite au Tour de l’Utah, je me sentais bien mais je ne m’attendais pas du tout à cela sur le Colorado, celui de me retrouver leader du team Trek sur le Colorado. Kim Andersen, notre DS, m’a fait confiance durant l’épreuve alors que je ne pensais pas du tout à faire une place au général et j’ai vraiment tout donné face à des coureurs comme Rohan Dennis ou Brent Bookwalter avec tout le team autour de moi. C’était une superbe aventure! »
Quand on s’appelle Bernard, pas trop dur de faire son « trou » ?
J.B: « Non, je suis super fier de mon père, de sa carrière et de l’homme. Ca m’a aidé aussi quand il me donnait des conseil, mais en même temps il ne m’a jamais poussé à faire du cyclisme, il ne m’a jamais mis la pression. Le vélo, c’était un amusement au début et il m’a toujours soutenu, conseillé et il m’a donné confiance en moi. Les gens me parlent sans cesse de cette comparaison mais sur le vélo, ce n’est pas lui qui roule, c’est moi. Mes victoires sont les miennes pas les siennes. Quand je cours, c’est moi Julien qui suis sur le vélo. Cette place, je l’ai gagné avec mes résultats ! »
Avec le SCO Dijon, vous en gardez quels souvenirs ?
J.B: « Les plus beaux, c’est mon team de cœur. Déjà, je vis à Dijon et je resterai là bas. Ils m’ont beaucoup appris et ce n’étaient pas que des simples coéquipiers, ce sont des amis. C’est aussi grâce à eux que j’ai remporté le Tour du Nivernais Morvan ou les 4 jours des as. Je ne quitterai jamais le SCO, c’est une seconde famille et si je suis là maintenant, c’est aussi grâce à eux. »
Liens team Trek Factory Racing: www.trekfactoryracing.com
Liens Trek Bicycles : www.trekbikes.com