La « Pierre Le Bigaut-Muco » est une des associations caritative les plus importantes en Europe. Rendez vous compte seulement des chiffres: 8 millions d’euros reversés à la recherche et aux soins des malades depuis la création en 1992, dont 480 000 euros l’année dernière avec plus de 7000 participants à cette mythique cyclo parrainé par le Champion Pierre Le Bigaut. Les « irréductibles » de Callac ont bien fait les choses et ils ne comptent pas s’arrêter là. A leur tête, leur « Druide » Daniel Bercot qui fut l’organisateur du célèbre critérium de Callac de 1986 à 1997, un véritable chef d’orchestre tenace qui fut touché de plein fouet par la maladie. Son fils Alexandre, atteint par la mucoviscidose (Pulmonary Cystic Fibrosis), nous a quitté en janvier 2000. Depuis ce jour, Daniel se bat encore plus avec l’aide de ces bénévoles contre la muco et au nom d’Alexandre. Alors rendez vous le 25 juin 2016 pour la 24ème édition !
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Daniel Bercot, comment est née la « PLB-Muco » ?
Daniel Bercot: » C’est une longue histoire. La grande première a eu lieu en 1991, pas la première PLB mais par la première opération, née de ma rencontre avec Pierre Le Bigaut. Tout a commencé alors que j’étais organisateur du critérium de Callac de 1986 à 1997. Je rencontrais souvent les coureurs bien sûr et un jour alors que j’étais parti dans les Alpes pour une épreuve, j’ai rencontré Pierre. On est rentré ensemble en voiture avec mon fils Alexandre et je lui ai parlé de ce projet. Il a tout de suite accepté et depuis, on avance ensemble. On a crée tout d’abord l’association « Les relais du Souffle » en 1991 et Pierre Le Bigaut qui mettait fin à sa carrière y a fait son jubilé. On a récolté 125 000 Francs pour la première opération. Cela a été suivit par la 1ère Plb-Muco en 1992, Et voilà, c’est parti comme ça! ».
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Ce combat vous touche personnellement
D.B; » Oui effectivement. Mon fils Alexandre était atteint de cette maladie détectée à l’âge de 6 mois. Un choc terrible pour nous qui ne connaissions pas grand chose de ce mal. Mais il était vraiment sportif malgré cet handicap, il avait même finit 7ème des départementaux de cross. J’avais espoir que cela s’améliore pour mon fils. Mais un jour, alors que je regardais le JT de 13 h de TF1 au côté d’Alexandre, on a vu un reportage sur la fin de vie d’un gamin atteint de la muco. Ca a été une claque magistrale, j’étais KO et j’ai mis un temps fou à m’en remettre.
Et ensuite, la réalité nous a rejoint, l’état d’Alexandre s’est dégradé en 1999, et il est parti le 30 janvier 2000, il avait 20 ans. Depuis ce jour, nous nous battons pour faire reculer cette maladie même si j’ai faillit tout arrêter en 2000, j’étais effondré. Mais il faut continuer ce combat. »
Beaucoup de monde autour de cette mission
D.B: » Oui, la PLB-Muco, c’est 24 bénévoles dans l’asso dont 2 permanents, et plus de 3500 amis durant l’épreuve. Puis, il y a le journal « Le Télégramme » qui nous a énormément aidé depuis le début pour sensibiliser les gens. Les différents états ou gouvernements n’ont fait que le strict minimum, alors du coup ce sont des bénévoles qui se sont levés et des familles sensibilisées, on a tous retroussé nos manches et on n’a pas arrêté depuis. On travaille aussi en collaboration avec le centre de soins de Roscoff et le centre de recherche de Brest. En 1989 , c’est l’année de la découverte du gène de la maladie. On a aussi réalisé que les origines de cette maladie sont peut être Celtes, car les 2 endroits les plus touchés par cette maladie sont l’Irlande et la Bretagne. C’est pour cela que nous travaillons par l’intermédiaire du centre de recherche de Brest dirigé par le Professeur Claude Ferec a des collaborations scientifiques avec la recherche Irlandaise. »
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D’où votre désir de faire venir des cyclos Irlandais pour la 24 ème édition le 25 juin 2016?
D.B: » Effectivement, nous menons le même combat. Par exemple, Stephen Roche a été le parrain de l’épreuve au début, ce n’est pas la première fois que nous travaillons avec les Irlandais. Cette année, j’ai donc demandé à John Horgan, manager du Team Aquablue à Cork et qui travaille pour la Fédération Irlandaise de nous aider à devenir partenaire avec des cyclos de chez eux. Ici, à Callac, on a aussi Alain Baniel, l’organisateur du Kreiz Breizh élites. Son épreuve est jumelée avec la « Ras » (le tour d’Irlande). On eu donc l’idée de faire une sorte de « challenge Celtique » comme lui, mais celle des cyclos. L’idée plait aux Irlandais et je compte aller voir Alain Baniel pour que l’on collabore ensemble. Dernièrement, j’ai eu Stephen au téléphone et lui ai parlé de ce désir, il était emballé. Il ne sait pas si il sera disponible car son calendrier est très fourni mais il fera son possible pour venir ce jour là. Oui, on va prendre des couleurs Irlandaises, des couleurs celtiques pour l’année 2016 (rires) ».
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L’année dernière, vous avez atteint le chiffre de 7000 participants, avec un beau week-end pour tous, que désirez vous pour la prochaine édition ?
D.B: » Sensibiliser encore plus, au delà de nos frontières. Que nous nous prenions tous la main pour travailler ensemble malgré nos langues et cultures différentes, c’est une cause universelle. Ce week-end, c’est aussi un grand rassemblement d’amis, avec différents parcours proposés et l’ambiance du bal le samedi soir. La cyclo, c’est aussi un beau coup de main des champions Bretons qui se tirent la bourre pour assurer le spectacle, l’année dernière on a eu 3 vainqueurs qui ont finit main dans la main, c’était symbolique. »
Le contact de la PLB Mucoviscidose