Le jeune Clément Bétouigt-Suire, junior 1 au VC Mandelieu et Nicolas Roche Performance Team, est avec le Team France sur les championnats du Monde à Richmond. Vainqueur sur des épreuves de la coupe de Nations juniors comme une étape sur le Trophée du Centre Morbihan, le jeune Bordelais découvre l’esprit Américain, la ferveur de ce peuple pour le cyclisme et notamment l’accueil des Américains réservé à l’équipe de France.
Be Celt: » Clément, vous arrivez juste de France, et vous avez déjà reconnu le circuit des Mondiaux, qu’en pensez vous ? »
Clément Bétouigt Suire: « Ouch!! Il est vraiment ultra rapide, ca va être explosif surtout sur le chrono. Il y a peu de difficulté, juste sur la dernière difficulté mais ça ne dure qu’un minute. Je suis assez content en fin de compte de ne pas faire le chrono (rires). C’est un parcours taillé pour Tony Martin, il faudra être puissant. Sinon, le décalage horaire pique un peu. La première nuit, je me suis levé à 4h du matin et j’avais la forme, on est un peu décalé au début mais heureusement on n’est arrivé quelques jours en avance pour s’adapter. »
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Vos objectifs sur route ?
C.B.S: « Me faire plaisir avant tout. Je ne suis que junior première année, et donc je suis là pour prendre de l’expérience, de la caisse. Mais il faut montrer nos 3 couleurs, on n’est pas là en touriste non plus. Si on peut jouer notre carte sur l’épreuve sur route, on le fera. Si l’un de nous se trouve dans l’échappée, on fera tout pour lui. »
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Comment est l’ambiance au sein du team France ?C.B.S:
« Excellente, on est vraiment bien. Quand on est ensemble, on a l’impression d’être en famille et on est vraiment épanoui. »
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Que pensez vous du public Américain ?
C.B.S: » C’est extraordinaire, je n’ai jamais vu ça. En France, quand je m’entraîne, sur le bord de la route, il y a des gens qui vous encouragent c’est sûr, mais d’autres qui vous insultent parfois. Ici, personne ne fait ça, tout le monde nous encourage. Durant l’entraînement, je me suis arrêté au moins 5 fois pour faire plaisir à des gens qui voulaient nous rencontrer, faire des Selfies. Aux feux rouges, ils baissent leurs vitres et nous parlent, de la France, du cyclisme. Ils nous soutiennent, ils savent que l’on est Français et ils nous suivent, nous disent toujours bonne chance. C’est impressionnant de voir leurs accueils à notre égard. Un exemple m’a surpris, c’est l’Irlandais Ryan Mullen, ils le connaissent tous, son style et son palmarès. ils sont vraiment pointus sur les coureurs, ils connaissent très bien le peloton. On l’a croisait hier, Ryan, sur le circuit. Il est pourtant Irlandais mais il a énormément de supporters ici, on m’a dit qu’un tiers de la population est d’origine Irlandaise, ça se voit du coup! C’est un autre univers aux USA. »