Le Franc-Comtois Romain Seigle (20 ans), fraîchement arrivé à l’AC Bisontine, participera dimanche à la finale de la Coupe de France espoirs de cyclo-cross à Lanarvily. Issu du monde du VTT, il a été champion d’Europe juniors en 2012 et vainqueur du challenge national juniors de cyclo cross en 2011. Après deux ans d’absence dans le cyclo-cross, le jeune champion est revenu dans les sous bois cette saison et s’est offert une superbe 5ème place sur la 1ère manche de la Coupe de France à Besançon et une 13ème place lors de la Coupe du Monde a Valkenburg. Un gros moteur qui se fait plaisir avant tout sur le cyclo-cross. Il était donc normal que Yvon Madiot le remarque et l’engage dans la Fondation FDJ .
Comment vous sentez-vous avant le rendez vous de Lanarvily ?
« Bien, les jambes sont là et j’ai un bon moral. J’ai fait pas mal de cross cette saison et je me sens d’attaque pour aller me faire plaisir tout d’abord. Un podium serait la cerise sur le gâteau bien sûr mais il y a un très beau plateau. J’y vais sans pression, et ça sera certainement mon dernier cyclo-cross de la saison par ailleurs. »
Que pensez vous du parcours ?
« C’est un circuit très technique et difficile, faut être très costaud pour l’emporter. Je le connais un peu, j’avais fait 7ème au championnat de France juniors mais j’irai le reconnaître de nouveau demain. »
Vous venez du VTT, est-ce un atout pour le cyclo-cross?
« Oui, sûrement, c’est un effort intense et explosif. Ça fait jouer les même qualités, et c’est sûr que le VTT nous apporte beaucoup de choses, ce sont deux sports qui se rapprochent. »
Et sur la route ?
« On a beaucoup plus d’explosivité, et on sait se placer dès le départ. Dans le VTT, c’est un effort intense comme je vous le disais, on est à bloc dès le début et notre réactivité est importante. On est peut être moins endurant que les routiers mais ce petit défaut se travaille sur le temps. Par contre, le côté explosif du VTT ne s’apprend que sur cette discipline ou sur le cyclo-cross. De plus en plus de coureurs pros sur route viennent du VTT dorénavant et ce n’est pas un hasard. Sur l’étape de Roubaix lors du dernier tour de France, on voyait tout de suite ceux qui ont fait leurs classes dans cette discipline et ils étaient en tête. Un autre exemple que j’ai constaté aussi, c’est la pluie. Les purs routiers sont beaucoup plus timides et craintifs quand il pleut, tandis que nous autres, on aime ça et on sait mieux gérer surtout dans les descentes. »
Vous allez courir pour l’AC Bisontine, le VTT sera mis de côté alors ?
« Non, pas du tout. Mon calendrier va se diviser en 2 parties. Tout d’abord la route où je servirai d’équipier et je pourrai enfin me juger grâce à ce club et ensuite le VTT pour les manches de coupes du Monde auxquelles je veux participer et pourquoi pas y décrocher un top 5. »
Pourquoi avoir choisi l’AC Bisontine?
« Tout d’abord, je suis de Besançon et le pôle France VTT y est aussi. Ensuite, parce que c’est une belle structure de DN2 avec qui on peut vraiment travailler sans pression. Si j’avais choisi une équipe DN1, j’aurais eu des obligations de courir plus sur route et par conséquent de mettre le VTT de côté. Avec l’AC Bisontine et Pascal Orlandi, on s’est vraiment compris et le VTT reste tout aussi important que la route. »
Vos objectifs cette saison ?
« Apprendre le métier de coursier, et ensuite les manches de coupe du Monde VTT et les championnats d’Europe et de France. Cela me permettra de mieux me situer pour la suite de ma carrière et sur ce que je veux faire réellement. »
Justement, vous rejoignez la Fondation FDJ…
« Oui, c’est un véritable honneur. C’est sûr, c’est vraiment une belle occasion que me donne Yvon Madiot et c’est vraiment agréable de se savoir suivi désormais. »