Frédéric Adam s’apprête à vivre son quinzième Tour de France en tant que journaliste. Sur les ondes de RMC ou à la TV sur BFM, ce passionné de cyclisme essaie de faire partager sa passion aux auditeurs et aux téléspectateurs. Cet été, il sera aussi sur les routes irlandaises pour la RAS et en Bretagne pour le KBE afin de vivre le Challenge Celtique auprès de l’équipe d’Hennebont.
Frédéric , vous suivez le tour de France pour BFM TV et RMC, quel a été votre parcours?
« Je suis un fan de vélo depuis longtemps. Plus qu’un fan de vélo, je suis un fan de sport. Mon père faisait du cyclotourisme, j’ai donc commencé logiquement à rouler dans mes jeunes années. Je suis venu sur la route assez tard, à 17 ans, après avoir passé des années sur mon VTT. J’ai vite compris que j’étais plus passionné que talentueux sur le vélo ! Lorsque j’avais 15-16 ans, j’achetais L’Équipe tous les matins , avant le début des cours. Juste avant d’entrer dans la salle de classe, j’avais l’habitude de couper le journal pour lire les articles plus facilement. J’ai continué à le faire à l’université où étudier le droit qui était si ennuyeux … Mon rêve a toujours été de devenir journaliste sportif .
Ma principale décision de ma vie d’étudiant a été prise pendant l’été 1999. J’avais un job d’étudiant : je travaillais pour une entreprise de restauration sur le Tour de France. J’ai rencontré de célèbres journalistes radio français et j’ai pu les suivre dans leur journée de travail entre Saint -Gaudens et Piau – Engaly ,dans les Pyrénées. Ça a été une expérience intéressante … et décisive ! Juste après ce job d’été , j’ai décidé de quitter mes études de droit pour devenir un journaliste radio . Je suis allé à l’université pour le premier jour de mon année de maîtrise, juste pour dire au revoir à mes amis là-bas . Le lendemain , je commençais comme stagiaire dans une radio sportive parisienne. Le début de l’histoire… »
Bernard Hinault dit de vous que vous connaissez votre sujet car vous pratiquez le cyclisme, la passion est un atout pour ce job ?
« Bien sûr, que ça l’est ! Tout le monde sait que nous apprenons d’une manière plus efficace les choses quand nous sommes intéressé. Passer des heures devant le classement ou les courses cyclistes, la lecture de livres ou d’articles de vélo ne m’a jamais ennuyé . Les jours de travail , des semaines loin de votre famille et amis à cause de votre travail, c’est plus facile quand vous aimez votre travail. Je l’aime tellement… Dernièrement j’avais besoin de prendre un peu de recul parce que l’amour pour votre travail peut être un grand atout au début de votre carrière, peut vous pénaliser plus tard … C’est ce qui est arrivé, c’est ce qui peut tous nous arriver quand on parle d’amour…
Aujourd’hui , après presque 15 ans en tant que journaliste sport et surtout , journaliste cyclisme, je me sens toujours passionné par le vélo mais d’une manière différente . Je ne peux pas faire de vélo toute ma vie mais j’aime toujours rouler (surtout quand le temps est agréable) et je ne peux pas manquer les belles classiques ou principales courses d’un autre calendrier mais j’ai besoin de découvrir de nouvelles facettes de ce monde du cyclisme. Chaque hiver , j’essaie de rompre avec le vélo et je voyage loin de l’Europe, dans le monde entier. Mais je me suis rendu compte, après toutes ces années, que le vélo me suit toujours peu importe où je suis. En Asie, en Afrique ou en Australie, que ce soit en tant que touriste ou travailleur social. Les meilleures expériences que je peux vivre , même loin dans mon monde professionnel , on y trouve toujours le cyclisme. Toujours. C’est tout. Je ne peux pas – et ne veux pas l’éviter ! »
On vous a vu au côté de Cyrille Guimard pour RMC , vous serez de retour à Leeds pour le départ du Tour ?
« Bien sûr,que j’y serai ! J’ai 37 ans et ce Tour sera mon 15ème. Après des années sur une moto de radio, je suis passé à un siège plus confortable, pour passer l’après-midi sur la ligne d’arrivée. Je commente les étapes au côté de Cyrille Guimard et de Luc Leblanc, Champion du monde sur route 1994. Dans l’équipe de RMC, le surnom de Cyrille est » le druide « parce qu’il est plus vieux que nous et qu’il a vécu près de la forêt de Brocéliande. C’est une sorte d’encyclopédie du cyclisme et un scientifique. Il passe toutes ses journées de juillet à l’avant, au micro de la radio et moi, je passe devant la caméra pour préparer les interviews de coureur pour BFM TV qui fait parti de la même société que RMC. Tous les jours sur le Tour, on parle de l’arrivée à 20h30. Ce sont des journées bien remplies mais ce mois de juillet est intéressant, enrichissant et stimulant. »
Vous aimez découvrir d’autres cultures et vous serez bientôt en Irlande pour découvrir la RAS avec l’équipe Hennebont Cyclisme puis le Tour du Connemara…
« J’ai rencontré Padraic Quinn (ancien coureur pro et actuel organisateur du Tour du Connemara) en février alors que je couvrais le lancement de l’équipe Raleigh. Bernard Hinault nous a présenté, nous avons discuté et le feeling est tout de suite passé. Comme il fait partie de l’équipe d’Hennebont qui s’appellera Hennebont Velotec pendant la RAS, il m’a demandé de les rejoindre pour aider l’équipe en tant que porte-parole pour les coureurs français et le personnel qui ne parle pas anglais. J’ai un diplome d’éducateur cycliste, et je l’espère, je serai en mesure d’aider cette équipe française dans son voyage sur La RAS. De toute façon, je suis sûr que cette semaine en Irlande sera une autre nouvelle et riche expérience dans ma vie , quelque chose que je suis impatient de découvrir. À propos de ce Tour du Connemara , cet événement sera la cerise sur le gâteau car il sera pour moi l’occasion incroyable de découvrir des paysages étonnants et magnifiques. Jusqu’à présent, je ne connais que ce que l’on me dit sur le Connemara, j’ai regardé des photos de cet endroit sauvage , une belle région , mais j’ai vraiment hâte d’y rouler. Rendez-vous sur la ligne de départ le 24 mai. »
Ce RAS est jumelée avec le Kreiz Breizh Elite en Bretagne . Ils ont créé le défi celtique. La finale aura lieu en août sur les routes de Bretagne centrale. Que pensez-vous de ce genre d’échange ?
« Quelle bonne idée ! Le genre de projet qui permet au monde du cyclisme d’ouvrir ses frontières. Le vieux continent du cyclisme a besoin de s’ouvrir à d’autres destinations, ce qu’il l a déjà commencé à faire. L’UCI World Tour est un bon exemple de la nouvelle zone mondiale du cyclisme. Le défi celtique, c’est autre chose. C’est un partenariat gagnant – gagnant entre deux courses déjà bien connues dans leur propre pays. Prendre l’expérience, ouvrir son esprit à d’autres façons de travailler, de vivre et se comporter , ça reste bénéfique pour tout le monde. Je serai heureux de rencontrer les organisateurs du KBE en Irlande au cours de la RAS pour partager avec eux de nouvelles façons de vivre le cyclisme, d’organiser des courses. Je vais rencontre aussi les organisateurs de RAS et je les revois les en Bretagne début août ! »
Vous étiez sur le dernier Tro Bro Léon, vous venez souvent en Bretagne?
« Pas assez souvent, malheureusement. C’était ma deuxième fois sur le Tro Bro Leon qui est une course spéciale qui a son charme avec ses « ribinou » et sa route magnifique le long de la côte. J’y ai été lorsque les championnats de France sur route y ont été organisés. Chaque fois que le Tour de France y est passé aussi mais le Tour de France va si vite ! En fait, le Tour et toutes les courses cyclistes en général sont les meilleurs moyens de découvrir une région. Ça donne envie aux gens de revenir les vacances voire même plus. »
ENGLISH VERSION
Frederic, you’re a sports journalist, you have followed the Tour for BFM TV and RMC, how did you get here?
« I’m a cycling fan for a while. More than a cycling fan, I am a sports fan. My father was practicing as a cyclotourist, so I logically began to ride in my young years. I began to compete on the road quite late, when I was 17, after having spent years on my mountain bike. I quickly understood that I was more passionate than talented on the bike!
When I was 15-16, I used to buy the newspaper L’Equipe every morning, before the beginning of my class, right before entering the school room, I used to cut the newspaper to read it in a more convenient way.
I kept doing it in university, where I was studying law. Law was so boring… and my dream has always been to become a sport journalist.
And the main decision of my student life happened during the 1999 summer. I was working for a catering company on Tour de France -as a student job- I met famous french radio reporters and managed to spend one stage with them, following them in their working day, between Saint Gaudens and Piau-Engaly, in Pyrénées. Interesting experience… and decisive one! Right after this summer job, I decided to leave my law studies to become a radio reporter. I went to university for the first day of my Master year. Just to say goodbye to my friends there. The day after, I was beginning as a stagiare in a Parisian sport radio. The beginning of the story… »
Bernard Hinault said about you « This is a journalist who practices cycling, he knows about it, » Passion is it an asset for this job?
« Sure it is! Everyone knows that we learn in a more efficient way about things we are interested in. spending hours in front of palmares or cycling races, reading bike books or articles never bored me.
Spending days, weeks far from your family and friends because of your work is something easy when you love your job. I love it so much… that I needed to take a step back a few years ago. Because as love for your job can be a big asset at the beginning of your career, it could hurt you later… This is what happened, as it could happen to everyone, speaking about love…
Today, after almost 15 years as a sport -and above all, cycling- journalist, I still feel passionate about the bike, but in a different way. I cannot skip cycling from my life, I still like to ride (especially when the weather is nice…) and cannot miss classics or other calendar’s main races, but I need to discover new parts, new sides of this cycling world. Every winter, I try to break with cycling, travelling far from Europe, all around the world.
But I realized, year after year, that cycling always follows me, wherever I am. In Asia, in Africa or Australia. even a tourist or a social worker. The best experiences I can live, even far from my professional world, it includes the bike. Always. That’s it. I cannot – and don’t want to avoid it ! »
You were seen alongside Cyrille Guimard for RMC, you will be back to Leeds for the start of the Tour?
« Sure I’ll be! I’m 37 and this Tour will be my 15th one. After years on a radio motorbike, I switched to a more comfortable seat, spending afternoons on the finish line. I comment stages with Cyrille aside. 1994 road world champion Luc Leblanc is part of RMC roster as well. In the RMC team, Cyrille’s knickname is « the druid », as he’s older than us and lived close to Broceliande’s forest. A kind of cycling encyclopedia and scientist.
Definitely the key role in our roster. Cyrille spends all his july days in front of the microphone meanwhile I have to switch in front of the video camera, doing stand ups for BFM TV, which is part of the same company as RMC radio, from the stage arrival to 8.30 PM. Days on Tour are busy, but this July camp remains an interesting, fulfilling and nurturing time ! »
You Like to discover other cycling’s cultures, you will be soon in Ireland, country of Kelly, Roche and Dan Martin, and the legendary race of the RAS with Hennebont Cycling team, and then the Tour of Connemara. can you tell us more?
« I met Padraic Quinn -the former international and current Tour de Connemara organizer- in last February, while I was working as the Team Raleigh’s launch MC. Bernard Hinault introduced ourselves, we spoke together, and the feeling went on. As he’s part of Team Hennebont -which will be called Velotec Team during the Ras- he asked me to come to help the team, as a spokesman for the french riders and staff who cannot speak english,.
I’ve been graduated as cycling educator few years ago, I’ll hopefully be able to help this french team in its trip and race, but anyway let’s be sure that this week in Ireland will be another new and rich experience in my life, something I really look for!
About Tour de Connemara, this event will be the cherry on the cake, as it will offer me the amazing opportunity to ride in one of the most amazing landscapes. Until now, I only heard about Connemara, I watched pictures of this wild, beautiful area, but I really look forward riding there. See you on the start line on may, 24th. »
This RAS is twin with Kreiz Breizh Elite in Brittany. They created the first bridge of its kind with the Celtic Challenge, the final will be held in August on the roads of central Brittany. What do you think of this kind of exchange?
« What a great idea… The kind of project allowing cycling world to open its borders. The old continent Europe -and european cycling- needs to open itself to other destinations, which it already began to do. UCI World Tour is a good example of this cycling’s worldwide new area. Challenge Celtic is another type. A win – win partnership between two races already well known in their own countries. Taking experience, opening his mind to other ways to work, live and behave, remains beneficial for everyone.
I’ll be pleased to meet KBE organizers in Ireland during the RAS, sharing with them new ways to live cycling, to organize races. Let’s hope that, in another hand, I’ll meet RAS’s organizers too and i’ll see back them in Britany, in early august ! »
You were on the Tro Bro Léon last weekend, Brittany you come often?
« Not often enough, unfortunately. It was my second time on Tro Bro Leon, such a special and charming race, with its local « ribinou » and its stunning road along the coast, and I used to come there when the road french Championships have been organized in Brittany. Every time the Tour de France came to visit. But Tour de France goes so fast through regions and landscapes… Actually, Tour -and all kind of cycling races in general- is the best way to discover an area… which tempts people to come back there, for holidays or even more… »