Aujourd’hui, son nom est rarement prononcé dans le milieu cycliste sans provoquer la colère des fans inconditionnels, toujours prompts à crier « tricheur » et « dopé », mais pas devant lui, derrière les écrans. Avant que l’Américain ne devienne persona non grata dans le monde du cyclisme, il était l’un des plus grands noms du sport de la planète.
C’est pourquoi certains apprécient encore l’opinion de cet homme de 53 ans sur le cyclisme moderne, comme en témoigne l’audience importante de son podcast The Move. Dans une récente interview accordée à Jot Down Sport, Armstrong a ouvertement évoqué ses propres transgressions en matière de dopage, tout en soulignant qu’il était loin d’être le seul coupable dans le peloton à cette époque.
Lance Armstrong: » Mes rivaux ont aussi triché. Cela a détruit la vie de certains d’entre eux. J’ai perdu cinq ou six adversaires de ma génération à cause de substances interdites et de mauvaises habitudes.»
Armstrong a ensuite lutté contre son addiction à certaines substances mais depuis, il a réussi à s’en sortir.
» J’ai traversé une période difficile et j’aurais pu abandonner. Mais j’ai décidé de ne pas le faire et de continuer à me battre. Je suis extrêmement fier d’avoir réussi. Je suis né alors que ma mère n’avait que dix-sept ans, et elle n’a jamais baissé les bras. Je n’ai jamais baissé les bras, grâce à son exemple à l’époque. J’ai souvent pensé à elle pendant cette période difficile, et elle m’a finalement sauvé. »
Armstrong continue de suivre de près le sport moderne. Cependant, l’Américain estime que le cyclisme à l’heure actuelle intéresse moins les jeunes .
» Les organisateurs ne veulent pas abandonner leur fleuron, et à mon avis, c’est un désavantage pour le sport. Si je demandais à mes enfants de regarder une étape du Tour de France ensemble, ils diraient tous non. Pourquoi? Le cyclisme est tout simplement un sport démodé, qui n’a pas changé ces dernières années. À mon avis, je ne pense pas que ce sport changera beaucoup dans les années à venir. Regarder une course toute la journée n’attire pas les jeunes. Ils n’aiment que lorsqu’il se passe quelque chose d’intéressant. »
Son amour pour la France
« J’ai toujours considéré le Tour de France comme ma course. Mais maintenant que je visite la France plus souvent, j’ai le sentiment que le Tour de France appartient à tous, et surtout aux Français. J’apprécie aussi beaucoup ce pays, et Paris en particulier. Plus je viens à Paris, plus je vois la beauté de pays »
PHOTO LIZ KREUTZ