La chute de Tadej Pogacar sur les Strade Bianche était l’image de cette édition 2025. De nombreux coureurs sont tombés pendant la course, avec près d’une demi-douzaine de fractures confirmées. La sécurité des coureurs étant un sujet constant pour les fans de cyclisme et les coureurs, la course italienne a également été critiquée. Le directeur de la course Mauro Vegni, n’a cependant pas pris ces mots à la légère et a poussé un coup de gueule.
« Mauro Vegni au Het Nieuwsblad: « Oui, il y a eu plus d’accidents samedi que les autres années. C’est dû à l’état du gravier. Cette fois, c’était très sec et poussiéreux, ce qui a effectivement rendu la course plus dangereuse. Mais les routes de gravier, c’est ce qui caractérise les Strade Bianche. Cette course n’est ni trop difficile ni trop dangereuse. Du moins, pas pour les vrais cyclistes. Malheureusement, ils ne sont pas nombreux.
Le code moral a t-il disparu?
« Cela a aussi à voir avec la mentalité des coureurs. Autrefois, le peloton avait un code moral. S’il y avait un danger, ils se prévenaient les uns les autres. Je remarque que les coureurs ne veulent plus faire l’effort de se prévenir les uns les autres d’un danger imminent. Aujourd’hui, c’est comme le disaient les Romains : » mors tua vita mea, ta mort est ma vie ». .
L’évolution des vélos et la vitesse
« Les cyclistes prennent de plus en plus de risques. Cela fait partie du cyclisme. Le matériel est également devenu bien meilleur. L’évolution des vélos permet aux gens de rouler plus vite. Prenez les freins à disque par exemple : cela permet de freiner plus tard. Mais dans un peloton, cela conduit à des situations dangereuses.
Nous sommes un sport qui tourne autour de la vitesse. La F1 a-t-elle réduit la vitesse des voitures à 200 km/h, alors qu’ils peuvent rouler à trois cents ? Non ! Ils ont pris des mesures pour minimiser le risque d’accidents mortels. Le cyclisme doit travailler là-dessus ».