Seuls deux coureurs ont réussi a remporter la légendaire « Triple Couronne », le Giro d’Italie, le Tour de France et le Championnats du monde sur la même année. Ce week-end à Zurich, Tadej Pogacar tentera de rejoindre Eddy Merckx et Stephen Roche.
L’Irlandais a réalisé son exploit en 1987 et a récemment donné une interview au journal Velo et pense qu’il est possible que Pogacar l’égale en 2024.
» Ce n’est jamais gagné avant l’arrivée, car ils peuvent chuter ou être dans un mauvais jour. Il y a tellement de choses qui peuvent arriver qu’on ne peut pas dire que c’est fait avant de franchir la ligne. Mais si je suis là entre Merckx et Pogacar, ça va. Disons qu’ils sont en bonne compagnie. »
Tadej Pogacar
« Tadej est absolument incroyable. Ce qu’il fait est un peu extraterrestre. Il est un peu hors de ce monde, vraiment. Il domine les courses d’un jour, les contre-la-montre, les étapes de montagne, les sprints. Tadej est tout à fait capable de tout faire sur n’importe quel terrain, vraiment. J’espère juste que les coureurs, quand ils iront au départ, ne commenceront pas à courir pour la deuxième place, car il est très, très, très impressionnant. Il est tout à fait capable de gagner les championnats du monde, surtout avec le profil de cette année. »
Plus que quiconque, Roche connaît les difficultés de tenter le triplé. En tant que vainqueur de ce triplé, l’Irlandais ne pense pas que Pogacar soit aussi cloué au sol comme le pensent d’autres experts.
Championnat du monde 1987
» J’étais très, très fatigué après mon doublé et la saison, et je n’aurais donc pas pu être performant s’il avait fait très chaud. Mais comme il faisait très mauvais et qu’il pleuvait, c’était comme me donner une bouteille d’oxygène. Tactiquement, je me suis dit, OK, je vais porter deux couches de vêtements et tout ce qui doit me garder au chaud et au sec pendant la première moitié et économiser mon énergie, puis la deuxième moitié, on verra ce qui se passe. J’avais des jambes incroyables ce jour-là. »
Le titre mondial après les 2 Grands Tours
» Je ne peux pas expliquer cette sensation. C’était incroyable. Je n’ai pas gagné beaucoup de courses d’un jour, c’étaient surtout des courses par étapes. Mais gagner les championnats du monde après ce que j’avais fait, même indépendamment de ce que j’avais fait sur le Giro et le Tour. Gagner les championnats du monde pour moi était un exploit incroyable.
Cette année, tout est réuni pour Pogacar. Il n’a pas eu à puiser beaucoup dans ses ressources sur le Giro, sans rien enlever à sa victoire. Le Tour s’est bien passé, mais une fois de plus, il était bien au-dessus de tout le monde. Et il a eu beaucoup de temps pour se remettre, et on l’a vu gagner à Montréal. C’est incroyable. Je pense qu’il sera vraiment difficile à battre. Je serai là et s’il gagne ce jour là , je pourrai lui donner les clés de la maison. «