Le Slovène Tadej Pogacar (UAE) n’a jamais terminé deux Grands Tours au cours de la même saison, et ni lui ni l’équipe ne savent donc comment le double vainqueur du Tour de France va réagir à cela. Après Liège-Bastogne-Liège, à Mauro Gianetti, le le site Wielerflits a demandé à Maura Gianetti, le team manager d’UAE Emirates, comment ils abordaient ce défi.
M. Gianetti à Wielerflits: » Le premier changement majeur que nous avons apporté à la préparation de Tadej a été de n’inclure que neuf jours de compétition dans son programme pour le Giro d’Italia. Nous ne prévoyons pas non plus volontairement de courses entre Liège-Bastogne-Liège et le Giro. Nous avons travaillé beaucoup plus récemment sur une base plus large pour préparer les Grands Tours, ce qui a entraîné l’annulation de plusieurs Classiques. Liège compte beaucoup de dénivelés et cela s’inscrivait dans le planning, vous pouvez aborder La Doyenne comme un entraînement pour les grandes échappées. C’est tout ce pour quoi nous nous sommes entraînés. »
Pogacar au top de sa forme?
» Est-ce que c’est le meilleur Pogacar que j’ai jamais vu ? Je ne sais pas (rires). Il continue de m’étonner à chaque fois. C’est incroyable ce qu’il fait. Dimanche a été une journée émouvante, car nous savions qu’il voulait gagner surtout pour dédier cette victoire à sa femme. Il a non seulement tout donné physiquement pour cette course, mais aussi son cœur. Tout le monde savait qu’il attaquerait sur La Redoute. Il l’a fait aussi, mais personne n’a pu le suivre. Tadej était incroyable. »
Confiance pour le Giro
« Nous avons confiance pour le Giro d’Italia, mais bien sûr le Giro reste le Giro. C’est une course de trois semaines, avec des rebondissements souvent surprenants et des étapes spectaculaires. Cela ressemble plus à 21 classiques qu’à une course de trois semaines. Nous devons aborder ce tour avec beaucoup de respect. Nous travaillons dur avec l’équipe pour arriver au départ du Giro avec la meilleure équipe pour épauler Tadej. Nous prenons cela très au sérieux. »
Doublé Giro/Tour de France
« Je vous assure que nous voulons commencer le Giro d’Italia avec un Tadej à 100 pour cent. Vous ne pouvez pas aller en Italie avec une forme physique moyenne, car ce ne sera pas si simple. Il sera important de bien gérer ses forces pendant le Giro et d’avoir suffisamment d’énergie pour le Tour de France. C’est le défi.
L’objectif est clair : nous voulons gagner à la fois le Giro et le Tour avec Tadej (…) Pourtant, il faut continuer à se dire que ce ne sera pas facile. Tant de choses peuvent arriver au cours d’une compétition de trois semaines. Combien de fois dans le passé avons-nous pensé que le grand favori gagnerait facilement. Nos coureurs savent que cela ne se fera pas automatiquement. Parfois, c’est plus compliqué de gagner le Giro que le Tour de France. »