En Irlande, le cyclisme connait un essor fantastique depuis quelques années, grâce notamment à des coureurs comme Dan Martin (Garmin), Nicolas Roche (Saxobank) et Philip Deignan (Sky). Ces héritiers de Sean Kelly et Stephen Roche sont les nouveaux ambassadeurs du cyclisme irlandais dont la relève se tient déjà prête avec Sam Bennett et Ryan Mullen.
Les jeunes comme les plus anciens ont tous l’envie de briller sur une course unique par étapes en Irlande : la An Post Ras, une épreuve classée 2.2 UCI, qui a vu des champions du circuit world tour y faire leurs armes comme John Degenkolb (vainqueur de deux étapes en 2010) ou Tony Martin (Vainqueur en 2007) ainsi que des noms de légende comme Stephen Roche en 1979. Le seul Français à avoir remporté cette épreuve est Nicolas Baldo (en 2012). Le recordman de victoires est Shay O’Hanlon avec quatre succès (1962, 65, 66 et 67).
Cette année, la An Post Ras s’est jumelée avec le Kreiz Breizh (UCI 2.2) en Bretagne. Les deux organisateurs se sont rencontrés à Dublin pour créer le Challenge Celtique qui permettra de désigner la meilleure équipe celte à l’issue des 2 épreuves. La An Post Ras est l’héritière de la FDB Insurances Races depuis 2010 et la course ne s’est jamais arrêtée depuis sa création, en 1953. Son organisateur Tony Campbell, un natif d’Irlande du Nord avec un caractère bien trempé, nous parle de sa passion.
Tony, qu’est-ce que la An Post Ras ?
« C’est une course internationnale de 8 étapes . On l’appelle la Rás Tailteann dans notre langue. Auparavant, elle se nommait FDB insurance Ras. Depuis 2010, elle est devenue la An post Ras dont je suis l’organisateur depuis deux ans. Notre but est de faire découvrir des jeunes talents. C’est une course dévolue aux équipes pros conti et à des clubs élites, similaire au Kreiz Breizh en Bretagne. Stephen Roche l’a gagné en 1979, mais de grands noms du cyclisme actuel ont inscrit leur nom au palmarès de la An Post Ras comme John Degenklob qui a gagné 2 étapes en 2010 ou Tony Martin qui a remporté l’édition en 2007. Ce sont des passionnées qui s’occupent de cette épreuve et qui font en sorte qu’elle puisse continuer à vivre. »
Combien d’équipes et de nationalités sont présentes sur cette course ?
« En moyenne, nous avons 14 équipes issues de 14 pays différents, des équipes nationales comme celle de Belgique, d’Ecosse et des équipes pros ou élites comme le club Français d’Aix en Provence. On désire réellement ces échanges internationaux et cela est bénéfique pour nos coureurs qui se mesurent à leurs homologues étrangers. »
Pour la prochaine édition, vous avez crée le Challenge Celtique, pouvez-vous nous en dire plus ?
« Nous avons rencontré les dirigeants du Kreiz Breizh et son président Alain Baniel. Il nous a parlé de son idée et ça nous a vraiment intéressé. C’est une bonne chose pour nos deux pays. Cette épreuve sera commune à nos deux courses. Il y aura le classement spécifique à nos courses respectives mais on a crée ce challenge en plus. Elle concernera les équipes irlandaise, écossaise, bretonne et galloise. J’espère que les Gallois pourront aussi créer leur équipe nationale même s’ils ont l’habitude de courir sous le maillot britannique. A l’issue des deux épreuves, on désignera les 4 meilleures équipes. C’est un pont celte et c’est vraiment intéressant de travailler avec nos cousins bretons. Je crois que l’épreuve du Kreiz Breizh a lieu en même temps que le Festival Interceltique à Lorient dont l’invité cette année est l’Irlande justement ! (rires) »
Quel est votre meilleur souvenir sur la An Post Ras?
« Je n’ai pas exactement de meilleur souvenir. Chaque édition, chaque étape est un beau souvenir . Il faut que les coureurs soient heureux de faire cette course et que nos jeunes puissent s’y exprimer totalement. Tout est un bon souvenir. »
Photos : An Post Ras