Le « Grand rendez vous’ de la saison de Mathieu van der Poel est arrivé. Le Néerlandais s’est préparé pour ce championnat du monde. Aujourd’hui, Van der Poel est allé reconnaitre le parcours
« Ça roule d’un coin à l’autre. Mais ces efforts devraient me convenir » confiait il avec un large sourire à Wielerflits
Mathieu van der Poel a pris du plaisir sur la rue escarpée de Montrose lors de sa première reconnaissance, comme une cours de récréation, des efforts explosifs similaires aux crossmen
« C’est un parcours atypique qu’on nous présente rarement. C’est vraiment rouler d’un virage à l’autre. Ce qui en fait un parcours très difficile et bon. Il y aura des cadavres qui tomberont du placard de toute façon.’
La clé du succès?
« Le positionnement est très important. Si vous virez dans un virage avec une telle montée à la centième position, vous serez une demi minute derrière sans pouvoir rien faire. Ce sera donc une véritable course par élimination. »
Virages, relances, accélérations, ralentissements et poursuivre son effort. Cela ressemble à du cyclo-cross?
« Avec de bonnes jambes, oui, pas avec de mauvaises jambes. Mais en toute honnêteté, ce sont bien les efforts qui devraient me convenir. »
Sa forme?
« Reste à voir comment j’ai digéré le Tour de France. Je n’ai pas arrêté et j’ai déjà pu parfaitement terminer tous mes entraînements, mais c’est encore difficile de trouver un point de référence.
Stratégie avec son coéquipier Dylan van Baarle?
« Nous n’avons pas l’équipe pour contrôler la course de l’avant, mais nous pouvons attaquer avec beaucoup d’hommes. Pour Dylan, ce n’est peut-être pas le parcours idéal. Mais il est en forme et j’ai également roulé avec lui sur un parcours similaire à Louvain. Je pense que nous nous comprenons bien. Au final, les jambes parleront quand même dans le final, chacun finira à sa place. Je préfère courir moi-même. J’aime voir les autres gars sauter sur les attaques, qu’il y ait toujours quelqu’un avec eux. Je préfère ça à eux de rouler en tête de peloton toute la journée. Je préfère les courses ouvertes, donc je peux faire un jump et faire mon truc. Ce n’est pas vraiment un problème pour moi. C’est comme ça que je préfère courir moi-même, et tout le monde ici le sait. Je vais suivre mon plan. »
Van der Poel espère que la chance sera de son côté
« J’aimerais vraiment devenir champion du monde. Mais bien sûr, il y a encore 200 coureurs qui pensent comme moi. Je peux citer des noms. Mais tellement de coureurs peuvent gagner ici que je n’ose pas. J’en fais moi-même partie, même si même en tant que favori, les chances que vous gagniez sont encore faibles »
Ses adversaires?
« En tout cas, il ne faut pas trop se focaliser sur une seule personne, je pense. C’est aussi le problème d’une course comme celle ci. Il y a beaucoup de coureurs qui savent qu’ils doivent sortir tôt C’est difficile de décider qui cibler. Il y a certains pays dont je pense que nous devrions toujours nous assurer de ne pas rater. Comme la Belgique, mais je pense aussi au Danemark. Mads Pedersen était vraiment fort sur le Tour. La France est toujours là sur les championnats du Monde et elle a aussi de bons coureurs. La chose la plus importante est que nous ne courons pas derrière les faits. »
La Belgique?
« Je ne suis pas trop tout ça, pour être honnête. Je ne peux pas changer ce que feront les Belges aux championnats du monde. Ils ont un problème de luxe. Ils ont trois bons coureurs, qui méritent tous leur sélection à mon avis. Et je pense qu’ils sont assez professionnels pour ne pas se gêner. Ne sont-ils pas trop forts et d’autres intérêts pouraient-ils entrer en jeu ? Je ne sais pas. Mais sur le papier, ils ont la meilleure sélection dans tous les domaines. Des coureurs capables d’aller dans les échappées ou de travailler en tête de peloton. En tout cas, c’est un des blocs à surveiller. »