Pascal Baudron, directeur de course du Tour de Pyrénées, s’est excusé pour ses déclarations antérieures. Le Français n’avait pas apprécié les plaintes des coureuses concernant la sécurité de sa course. Ces plaintes avaient amené l’UCI à interrompre prématurément la course.
Pascal Baudron à Sporza:; « Mes déclarations étaient disproportionnées »,
La semaine dernière, Baudron était encore tout feu tout flamme après l’arrêt de la course féminine au bout de deux jours. « Des enfants gâtées…. Ce qu’il se passe, c’est que les filles ont des exigences qui ne sont pas en adéquation avec leur niveau » avait il déclaré alors.
Auprès de Sporza, il revient aujourd’hui sur ses premières déclarations. « Je voudrais m’excuser auprès de tous les coureuses que j’ai blessées. Je me suis mal exprimé à un moment où j’étais à la fois déçu, frustré et en colère. Le passage à Lourdes a été très mal organisé et c’est notre faute. C’était le chaos. Si la course par étapes avait été arrêtée définitivement ce jour-là, cela ne m’aurait pas posé de problème »,
Mais l’annulation de la 3ème étape irrite toujours l’organisateur.
« D’autant plus que le président du jury de la course a lui-même déclaré que les conditions de course étaient parfaites. De même, le commissaire de l’UCI a estimé que la sécurité était assurée ».
Un Tour des Pyrénées sans circulation est une utopie selon Pascal Baudron. « Les coureurs veulent un parcours complètement fermé. Mais c’est impossible en France. La législation française prévoit que nous pouvons privatiser temporairement l’itinéraire. En d’autres termes, on peut bloquer la route entre la voiture du directeur de course et la voiture-balai. Les coureurs veulent que le parcours leur appartienne à 100 %. Mais seules des courses comme le Tour et Paris-Roubaix obtiennent l’autorisation de le faire en France. »
Il n’y aura pas de Tour des Pyrénées l’année prochaine
« Il n’y aura plus de Tour des Pyrénées à l’avenir. Quand on organise quelque chose, on veut en retirer du plaisir. Mais là, c’est la misère. Une grande catastrophe. De plus, nous ne pouvons pas rendre la course plus sûre qu’elle ne l’était. Notre parcours va disparaître et à long terme, il n’y aura plus de courses. Le cyclisme est merveilleux, mais c’est un sport très fragile. »