Le Boss de la Quick Step, Patrick Lefevere, estime que le développement du cyclisme féminin est actuellement « poussé » de manière artificielle. Ila lui même une équipe féminine avec AG Insurance-Soudal Quick-Step (qui évolue en continentale) mais il est très critique sur, entre autres, le salaire minimum élevé du Women’s World Tour.
Patrick Lefevere au journal De Krant van West-Vlaanderen: « Je crois définitivement et fermement au potentiel du cyclisme féminin, ne vous méprenez pas. Mais en ce moment, il est poussé artificiellement. Prenez par exemple le salaire minimum : dans le WorldTour, il est de 60 000 euros sur une base annuelle, le même montant que chez les hommes. Ce n’est pas acceptable »
Cette déclaration de Lefevere n’est pas correcte si on la compare au règlement de l’UCI. qui stipule que le salaire minimum des équipes worldTour féminines en 2023 est d’au moins 32 102 € pour les coureuses employés par l’équipe. En 2024 (35 000 €) et 2025 (38 000 €), ces salaires augmenteront au fil des années. Pour les néo-pros, les salaires minimums sont inférieurs d’environ 6 000 euros par an.
« Je suis de tout coeur avec elles, mais il y a des coureuses qui ne valent absolument pas ce montant. Dans le Tour de France féminin de l’année dernière, par exemple, ils ont dû augmenter les délais parce que sinon la moitié du peloton serait arrivé hors délai. On ne paie pas 60 000 euros à quelqu’un qui ne peut pas courir, n’est-ce pas ? (…)
Il y a certainement des coureuses qui gagnent cette somme, et certaines aussi beaucoup plus, mais aujourd’hui, le top du cyclisme féminin n’est tout simplement pas assez large pour justifier ce salaire minimum »
Si vous faites progresser le cyclisme féminin,, faites-le bien. Sinon, il vaut mieux ne pas commencer. Cela prendra du temps et nous devons construire, mais avec le temps, nous serons au sommet chez les femmes aussi »