Julian Alaphilippe sera demain au départ de la Figueira Champions Classic, la première de sa saison 2025 et la 1ere sous les couleurs de la Tudor Pro Cycling.
Il s’est confié à Wieler Revue, sur ses objectifs pour la saison 2025 et sur le cyclisme actuel.
Julian Alaphilippe: « La principale différence entre aujourd’hui et il y a dix ans, c’est qu’il y a moins de place pour les coureurs instinctifs comme moi. C’est de plus en plus une question de calculs que font nos entraîneurs. Cela m’attriste quand les coureurs ne se préoccupent que de la puissance qu’ils ont fournie après une course. S’ils ont battu leur record de 5 minutes, ils ne se soucient même pas de ce qui s’est passé en course. Pour moi, ce n’est pas du cyclisme. Pour moi, c’est une question de spectacle, de faire la course et d’obtenir des résultats. »
Alaphilippe reste le même, coureur à l’instinct et offensif.
« Mon objectif est toujours d’être un coureur offensif, de continuer à divertir les gens. C’est la raison pour laquelle j’aime ce sport. Je travaille dur pour revenir à mon meilleur niveau, mais je vis le sport de la même manière que lorsque je suis devenu pro en 2014. Beaucoup de choses ont changé, mais je pense qu’il est important de rester qui je suis. Et oui, cela devient de plus en plus difficile dans le cyclisme moderne. J’essaie d’évoluer avec la nouvelle réalité, mais je veux aussi rester moi-même.
Bien sûr, les courses agressives que l’on court avec le coeur peuvent encore battre les données bruts. Si ce n’était plus le cas, je ne serais plus là. Ce sport aura besoin de ce « panache », des coureurs qui sortent un peu des sentiers battus. Je continuerai à le faire jusqu’à ce que j’arrête ma carrière. Pour être honnête, je regarde rarement mes données car au final tout dépend de son ressenti sur le vélo. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi Tudor Pro Cycling. Ici, il y a une structure professionnelle, mais j’ai aussi la liberté de courir comme je le souhaite. »