Le Suisse Simon Pellaud (32 ans) a obtenu des résultats notables au cours de sa carrière. Notamment en courant pour des équipes comme celles de IAM Cycling, Trek -Segafredo et plus récemment au sein de la Tudor Pro Cycling Team. Mais la fin de cette saison, sa carrière professionnelle est incertaine car Tudor n’a pas renouvelé son contrat. Le Suisse a encore envie de se battre mais il ne sait pas si une équipe le recrutera. Compte tenu des rigueurs du sport moderne, il ne sait pas non plus combien de temps le cyclisme professionnel lui-même pourra durer.
Simon Pellaud au journal le Matin: « Je continue de ressentir un peu d’amertume mais j’ai accepté mon sort, dit-il. Je suis resté en bons termes avec Tudor. Jusqu’au bout, on m’a montré que mon travail et ma personnalité avaient été appréciés, que j’ai été un élément important du groupe.»
Le Suisse éprouve des craintes pour l’avenir du cyclisme pro et pas seulement pour sa place. Il est très inquiet sur la tournure que prend le cyclisme mondial. Quoiqu’il en soit, il est prêt à remettre le couvert mais dans une équipe de division inférieur.
« Le World Tour ne me fait plus rêver, je tire un trait dessus. Je me demande sincèrement si le cyclisme tel qu’il est devenu est viable sur le long terme. Le niveau, le tempo, les risques qu’on prend… C’est de la folie. Le quotidien qu’il faut mener pour exister dans l’élite ne me convient pas. Il y a tellement d’exigences qu’il n’y a plus de place pour autre chose que le vélo. Les nouvelles générations n’ont pas de vie. Je préfère évoluer plus bas mais être compétitif». »
Il y a effectivement eu beaucoup de discussions ces derniers temps sur des sujets tels les chutes, l’intensité toujours croissante du calendrier. Les solutions pour faire face aux éventuels problèmes restent toutefois flous, même si Pellaud n’est pas le premier coureur à s’exprimer. Si l’ancien vainqueur d’étape du Tour de Hainan ne trouve pas d’équipe alors qu’il a encore de la hargne à offrir, il envisage d’évoluer dans un cyclisme moins stressant et plus libre comme le Gravel qu’il affectionne particulièrement et pourquoi pas en Colombie, pays de sa compagne.
« En amoureux de la nature, ça me plaît de sortir du trafic et m’aventurer sur des chemins sauvages (…) Je vais lancer un business de tour à vélo en Colombie pour les touristes désireux de découvrir le pays. Ça peut être une transition vers une reconversion »