Dans le cyclisme pro mondial, les différences de budget entre les équipes peuvent être assez conséquentes. Seules 4 ou 5 sont au dessus du lot financièrement. La grande majorité des autres équipes doivent se battre pour garder leur sponsors. Le manager Français Marc Madiot a accordé une interview à la RTBF à ce sujet et tire la sonnette d’alarme sur un système malsain selon ce dernier. L’affaire Maxim van Gils (prêt à partir chez Red Bull) fait beaucoup discuter au sein du peloton et son équipe la Groupama FDJ a perdu l’un des ses plus gros talents avec Lenny Martinez, parti chez Bahrain Victorious. Depuis des semaines, le Français ne cesse d’alerter dans les médias l’état du cyclisme pro worldTour.
Bien que l’un des sponsors de Marc Madiot, la FDJ, appartienne en majorité à l’état Français, son budget est loin d’être celui de la Visma, Red Bull Bora Hansgrohe ou des sponsors étatiques comme Astana ou des Emirates Arabes Unis.
Marc Madiot à la RTBF « Il y a de nouveaux gros partenaires qui sont arrivés dans le cyclisme, des sponsors étatiques comme les Émirats arabes unis, Astana ou Bahreïn. Ils n’étaient pas là avant et ne seront, peut-être, plus là après-demain. Et en face de ça, on a quand même un pool de sponsors fidèles au cyclisme depuis plusieurs années comme les loteries belges et françaises, Cofidis, Quick Step et d’autres encore. D’un revers de manche, du jour au lendemain, on peut remettre en cause ces structures et mettre à mal leur fidélité, et ça, c’est quand même très malsain.
Je n’ai rien contre l’arrivée de sponsors majeurs comme Red Bull, UAE ou Bahreïn mais il faut quand même mettre un minimum de régulation dans tout ça parce que le jour où ces grands mastodontes partiront, Que restera-t-il ? Au nom de l’argent, on sacrifie beaucoup de valeurs. Le problème n’est pas qu’il y a trop d’argent mais plutôt qu’il y a un déséquilibre entre les équipes.
Les meilleurs coureurs partent vers les grosses équipes car les salaires y sont plus importants
« Perdre des coureurs, c’est la vie d’une équipe. C’est un peu à la mode en ce moment dans beaucoup de formations. On fait avec… On aimerait évidemment conserver nos coureurs mais ce n’est pas possible. Mais de manière générale, je trouve que l’on ressemble de plus en plus au football, sans avoir les compensations du football. Je ne trouve pas ça très sain, ni pour l’équipe, ni pour le coureur. Non, ce n’est pas bon, pas bon ».