37 ans après Stephen Roche (1987) et 50 ans après Eddy Merckx (1974), Tadej Pogacar a remporté la « Triple Couronne » (Giro d’Italia, Tour de France et Championnats du monde dans la même saison). Stephen Roche a été impressionné par la performance de Tadej Pogacar à Zurich et par le nouveau venu dans le groupe très exclusif des coureurs ayant réalisé un tel exploit historique.
Stephen Roche à NOS: « J’ai l’impression d’être coincé entre Merckx et Pogacar maintenant, ce qui n’est pas mal. C’est très agréable. Cela rend aussi tout cela un peu plus humain. Cela fait 37 ans que je l’ai fait et j’avais treize ans de retard sur Merckx. Tout le monde disait que ce n’était plus possible, que c’était une autre génération, mais je crois que les records sont faits pour être battus.
Pour moi, c’est très agréable qu’une troisième personne ait réalisé le triplé. Je trouve ça très sympa d’être là pour lui remettre les clés de la maison. Et quelle balade ! On ne peut pas décrire son exploit surhumain. »
Pogacar était le grand favori pour la victoire à Zurich, mais peu de monde s’attendait à ce qu’il gagne de cette manière, après avoir attaqué à plus de 100 kilomètres de l’arrivée. Il a semé le trouble à plusieurs de ses principaux rivaux qui n’étaient pas prêts à réagir. Il a réalisé une course folle mais une course tactiquement intelligente et mettant à l’épreuve cette endurance qui lui a permis d’aller jusqu’au bout en tenant le peloton à distance tout en lâchant ses compagnons d’échappée. Son palmarès de cette saison le place à lui seul parmi les meilleurs coureurs de l’histoire moderne de ce sport.
« Cela a pris 37 ans, mais je pense qu’entre-temps, d’autres coureurs auraient également été capables de le faire. Ce n’est que lorsque vous gagnez le Giro et le Tour que vous êtes souvent un certain type de coureur. Et si on propose un parcours plat aux Championnats du monde, alors en tant que coureur de Grands Tours, vous avez un handicap. Les vainqueurs de Grands Tours ne sont pas toujours des sprinteurs de haut niveau.
Mais cette année, c’était différent. On ne peut pas avoir un tel parcours aux Championnats du monde tous les ans, car on favorise un certain type de coureur. C’était l’année pour Pogacar pour le faire »
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