Photo en tête avec Hugo Hofstetter
Le jeune Hugo Corolleur (11 ans) vit dans un monde invisible à nous autres communs des mortels, loin des pressions quotidiennes et des soucis de tous les jours qui nous font regretter, parfois, cette enfance insouciante. Il vit dans sa bulle comme protégé de tout ça. Son monde se nomme l’autisme, dans un jardin intérieur qu’il a lui même construit, sans filtre. Et dans son monde, le vélo et tout ce qui entoure cet art, est devenu son Eden, son refuge loin de ce tumulte.
Il n’aime que la petite Reine et le Royaume qui l’entoure: le brouhaha des courses, le bruit des vélos, les klaxons des voitures, les coureurs et le public, il se fout des idoles. Le Ouest France avait relaté son combat pour pouvoir juste rouler comme les autres enfants de son âge, simplement rouler avec des copains. Stéphane Richard (Président du Team Oxygène Ploudalmézeau Portsall) l’avait alors écouté et décidé de le prendre sous son aile. Il ne quitte plus le maillot du club depuis.
L’histoire du petit Breton ne s’arrête pas là. Après avoir rencontré Bernard Hinault et l’association Souffles d’Espoir, elle a aussi touché Emmanuel Hubert (le manager du team Breton Arkea Samsic), Antoine Chauvin, Mickaël Leveau et les coureurs du team Breton. Hugo rêve justement de suivre, le temps d’une journée, une course qu’il aime par dessus tout: le Tro Bro Léon qui passe justement devant chez lui, devant son jardin.
Sans aucune hésitation, Manu Hubert invite Hugo et sa maman Laure sur l’Enfer de l’Ouest. Voilà le gamin au milieu des voitures et leurs klaxons, des vélos, des mécanicien, des coureurs concentrés, il ne les avaient jamais vu sinon que par la lucarne de la télévision. Il rencontre Hugo Hofstetter, Laurent Pichon, Dan McLay, Kevin Ledanois et les autres, tous ont posé avec lui et ces photos sont imprimées à jamais dans sa boîte crânienne.
Dans le van du team, il a suivi le Tro, encouragé en criant à plein poumons les coureurs à la sortie des ribinou. Il a vécu une journée incroyable qui marquera sa vie d’enfant et d’adulte.
Laure Corollleur: » Personnellement, je n’y connais rien au cyclisme. Personne dans la famille ne pratique ce sport. Je soutiens mon fils dans ses rêves et je l’accompagne. Pourquoi il aime tant ca? Je n’ai aucune réponse à cette passion qui le dévore. C’est du matin au soir et même dans ses rêves je pense…
Donc aujourd’hui, j’ai découvert ce monde incroyable que je ne connaissais pas et dont Hugo me parle tous les jours. Je n’imaginais pas que c’était comme ça. Ca court tout le temps (rires). Une véritable fourmilière avant la course. Ils sont tous hyper concentrés, du mécanicien au coureur. On n’ose pas les déranger. Et pourtant chacun d’eux avait un moment pour rencontrer Hugo et lui parler. Ils étaient vraiment touchants et très protecteurs. «
Durant la course, Hugo a même croisé l’un des licenciés de son club, le champion Valentin Madouas qui était sur le bord des ribinou pour ravitailler ses coéquipiers.
« Il était à bloc et il n’est toujours pas redescendu de cette journée, il lui faudra des jours je pense (rires). Il parlait à tout le monde et tous l’ont vraiment bien reçu alors qu’ils étaient plus qu’affairés. Des équipes comme St Michel Auber ou AG2R Citroën lui ont donné des gourdes qu’il ne lâche plus depuis. Il a aussi rencontré Valentin Madouas dont il me parle souvent et qu’il regarde à la télévision »
A l’arrivée, Hugo et sa maman ont rejoint le stand Arkea Samsic où ils ont pu encouragé Laurent Pichon dans le final.
« Oui, l’accueil du team a été incroyable. Hugo et moi remercions sincèrement Corentin le chauffeur, Antoine Chauvin qui, avec une grande patience, nous a tout préparé, Mickaël Leveau, les coureurs et Emmanuel Hubert pour leur accueil . Ils ont permis à Hugo de réaliser un rêve et de croire encore plus à ce monde. Un merveilleux cadeau qu’ils lui ont fait avec ce coeur énorme. Merci beaucoup à tous. Arkea Samsic est devenu son team de coeur désormais et le mien aussi du coup même si je n’y connais rien. Ce qu’ils ont fait restera à jamais en Hugo et en nous. »
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