Le dernier Français vainqueur du tour de France (en 1985), Bernard Hinault se souvient bien du Col du Granon. Il se souvient bien de ce Col, arrivée de la 17ème étape du Tour de France 1986 remporté par son coéquipier Greg Lemond. Il avait cédé sur ses pentes, cédant le maillot jaune à Lemond, il avait tenu sa promesseLe lendemain, il remportait l’Alpe d’Huez main dans la main avec Lemond
Bernard Hinnault à DH.Net: « Le Granon, ce n’est pas un si mauvais souvenir que cela. J’ai perdu mon maillot jaune, c’était la dernière fois que je le portais, mais ça ne me dérangeait pas du tout. J’avais donné ma parole l’année précédente et je l’ai respectée. Le but, c’était que Greg (LeMond) le prenne et aille jusqu’au bout. Il fallait bien qu’à un moment donné je le perde. Je n’allais pas le garder jusqu’aux Champs-Élysées et donner un coup de frein. Là, au Granon, il avait course gagnée et moi, je me suis imposé le lendemain à l’Alpe d’Huez où on a fait sauter Urs Zimmermann qui m’avait pris la deuxième place au Granon. »
Le Granon
« C’est une montée régulière, mais dans la difficulté. Il n’y a pas de temps morts, c’est long et on monte haut. À l’époque, on montait tous ces cols en force et en puissance. On avait un développement minimal de 41×21 ou 23, si on mettait un 24, c’était pour un cyclo-cross. Nous n’avions que 12 vitesses, deux plateaux et six pignons arrière. C’était déjà comme ça du temps de Merckx, mais on montait aussi vite qu’aujourd’hui. »