L’Association Française des Coureures Cyclistes (AFCC :
composée de la double médaillée olympique et championne du monde sur piste et route Marion Clignet, l »ancienne championne du monde junior et d’Europe espoirs de cyclisme sur route Elisabeth Chevanne Brachet et l’actuelle championne de France sur route Audrey Cordon-Ragot ) a annoncé aujourd’hui, via un communiqué, que la Fédération Française de Cyclisme (FFFC) délivrera pour la première fois en 2021 des licences professionnelles aux françaises du WorldTour. C’était déjà le cas depuis des années au Royaume Uni, Pays Bas ou aux USA.
Il aura fallut donc attendre 2021 en France pour qu’ une avancée soit, enfin, vraiment significative pour le cyclisme féminin. C’est un pas en avant important pour les athlètes féminines car le fait d’avoir une licence professionnelle, au lieu d’une licence de catégorie 1, 2 ou 3, permettra aux coureures de bénéficier d’un soutien pratique comprenant un salaire minimum, une assurance maladie et une sécurité sociale.
Audrey Cordon Ragot (vice présidente de l’AFCC) : « Je suis heureuse que nous ayons réussi à atteindre notre premier objectif en tant que jeune association (…) Cela peut paraître petit mais c’est un grand pas en avant pour le cyclisme féminin en France«
La Ligue Nationale de Cyclisme (LNC) va donc donner une place aux femmes au sein de la structure dorénavant.
Mais c’est bien , seules, sur le dernier championnat d’Europe que les dames de l’AFCC ont pu avoir l’accord du président de la FFC, Michel Callot, pour accéder au statut professionnel. Dans un accord conclu le 15 janvier 2021 et avec effet immédiat, une quinzaine d’athlètes françaises titulaires de contrats Women’s WorldTeam (WWT) recevront des licences professionnelles.
Il existe actuellement neuf WorldTeams féminines dont: SD Worx, Alè BTC Ljubljana Cipollini, Canyon-SRAM, FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope, Team BikeExchange, Liv Racing, Movistar Team Women, Team DSM et Trek-Segafredo.
Les Women’s WorldTeams doivent répondre à des exigences éthiques, financières et administratives spécifiques, qui incluent le paiement à leurs coureurs d’un salaire minimum dans le cadre de leurs contrats de travail salarié ou indépendant.
Les coureures actuelles qui bénéficieront de ces nouvelles règles sont celles qui font partie de la FDJ Nouvelle-Aquitaine Fuuroscope: Clara Copponi, Eugenie Duval, Maële Grossetête, Victorie Guilman, Marie Le Net, Evita Muzic et Jade Wiel, la championne de France sur route Audrey Cordon-Ragot (Trek Segafredo Women), la championne de France du contre-la-montre Juliette Labous (Team DSM) et Roxanne Fournier (SD Worx).
Marion Clignet (co-présidente de l’AFCC): « La Fédération Française de Cyclisme a marqué l’histoire en reconnaissant le professionnalisme de ses coureurs. Cela permettra aux cyclistes de se concentrer davantage sur leur cyclisme, d’améliorer leurs compétences et d’aider notre pays à remporter plus de médailles. Il était temps pour la France de reconnaître les cyclistes féminines à ce niveau et cela permettra au peloton féminin d’aller vers le plus haut. »
Marion Clignet annonce aussi que l’organisation se concentre actuellement sur la route mais qu’elle espère faire remonter le cahier des charges pour les équipes Continentales de l’UCI.