C’est par le journal l’Equipe que l’information a été publiée. Un vice président de la FFC (Ludovic Sylvestre selon les sources proches de l’affaire) fait l’objet d’une accusation , par une commissaire arbitre, pour harcèlement sexuel. La plainte a été déposée au commissariat de Roanne le 7 décembre dernier. Les faits se sont déroulés, entre autre, sur le Tour de Savoir Mont Blanc. La plaignante au journal l’Equipe ;
« Je suis arbitre de cyclisme et j’étais sur le Tour de Savoie Mont Blanc du 4 au 8 aout dernier. Dans ce cadre là Un individu a tenu des propos sexistes en m’interpellant (…) Ça s’est passé en plusieurs fois durant la compétition, nous n’étions jamais seuls quand il a proféré ces propos. »
Différents épisodes dont des photos montages de la plaignante en maillot de bain avec des commentaires sexistes et ces derniers;
« PPO? Au tour de France, on appelle ça une Petite Pipe Obligatoire «
« C’était un soir à table, il m’a posé la question suivante : « Sais-tu ce que signifie PPO dans le langage cycliste ? (…) Au Tour de France, on appelle ça une petite pipe obligatoire. »
Le vice président en question aurait faits plusieurs remarques déplacés envers la jeune femme comme elle témoigne au journal :
« Il (le vice président) a dit : Ce soir, je vais dormir à l’hôtel à côté de l’aéroport, j’ai bien demandé à […] de dormir chez elle et de me ramener le lendemain à l’aéroport, mais elle ne veut pas »,
La jeune femme aurait alors interpellé le comité d’éthique de la FFC mais la fédération aurait refermé le dossier sans aucun explication.
« J’ai eu une réponse du comité d’éthique comme quoi l’affaire était classée, sans m’expliquer pourquoi. Ses membres ne m’ont jamais contactée. A partir de là, j’ai su qu’au ministère des sports, il y avait une plate forme sur laquelle on pouvait signaler ce genre de harcèlement. »
Le mise en cause ne nie pas les faits mais parle plutôt de « conneries quand on se retrouve à plusieurs«
A l’Equipe, l’accusé est resté surpris d’une plainte judiciaire, il l’a appris pas le quotidien. Selon ce dernier, le comité lui a confirmé qu’il n’y aurait rien par la suite
« Je n’étais pas au courant de la plainte judiciaire, vous me l’apprenez. Je savais que la comité d’éthique avait été saisi mais le comité m’a dit qu’il n’y aura pas de suites judiciaires ni de commission de discipline
Je suis blessé, fracassé (…) Quand on se retrouve à plusieurs, le soir, on raconte des conneries. J’ai tenu des propos déplacés, mais c’était devant tout le monde, il y avait d’autres femmes à table, il ne s’agissait pas de harcèlement sexuel. ça dépasse l’entendement »
Le président de la FFC Michel Callot a déclaré « qu’il n’avait pas été informé d’un classement sans suite(…) Ce comité a été saisi. IL est composé de deux magistrats et d’un professeur de droit. Si il estime qu’il y a matière à poursuivre, il peut sais la commission de discipline ou même la justice. Mais je n’ai pas été informé d’un classement sans suite . »
Le vice président en question n’a pas été suspendu de ses fonctions durant l’enquête car » A priori, personne n’est en danger immédiat » selon le Président