Sonny Colbrelli, vice champion d’Italie, est devenu papa pour la 2ème fois dimanche dernier, la veille du déconfinement en Italie. Sa femme Adelina a donné naissance à leur petit garçon Tomaso, deux ans après la naissance de Vittoria.Puis après ces moments de joies et la fin du confinement qui a terriblement marqué l’italien et sa famille, il est parti de nouveau s’entrainer sur les routes. Avec les nouvelles dates, il ne se fixe plus les victoires d’étapes sur Grands Tours mais sur les classiques devenues désormais sa priorité comme il la déclaré à SpazioCiclismo.Moments difficiles pour les siens durant la pandémie
L’épidémie a touché ma famille, mes deux parents et ma grand-mère qui, à 84 ans, a passé un mois à l’hôpital
Sonny Colbrelli pour SpazioCiclismo
: « J’ai presque été moi-même surpris, parce que j’étais assez fort. L’épidémie a touché ma famille, mes deux parents et ma grand-mère qui, à 84 ans, a passé un mois à l’hôpital. La plupart des décès étaient des personnes âgées, j’ai été très surpris qu’elle s’en soit sortie.
Il y a eu aussi la grossesse de ma femme à Brescia, qui était l’une des villes les plus touchées par le virus. Je n’étais pas aussi calme, heureusement j’ai pu garder la tête libre et je me suis toujours entraîné. »
Entrainements sur les rouleaux qu’il déteste tant
« Je déteste les rouleaux et j’y passais trois à quatre heures par jour… J’avais adopté ma routine quotidienne et c’était toujours celle-là (…) Je dois dire que le temps m’a semblé très long »
Que pense t-il du vélo virtuel
Vous ne pouvez pas le prendre au sérieux… C’est une bonne chose pour passer le temps et de faire parler du cyclisme, des équipes et des courses
« Pour moi, c’est une bonne chose pour passer le temps et de faire parler du cyclisme, des équipes et des courses. Vous ne pouvez pas le prendre au sérieux, car tout devrait être fait dans les mêmes conditions. Il y a beaucoup de différences selon les modèles, les paramètres et la carte, uniquement pour le Giro d’Italia virtuel. Sur Zwift, c’est autre chose, mais l’important, c’est qu’on parle de vélo depuis qu’on n’en a plus parlé ces derniers mois »
Son avis sur le Calendrier?
« Malheureusement, s’ils voulaient sauver toutes les courses les plus importantes, des Grands Tours et les Monument en passant par toutes les classiques, il fallait bien que quelqu’un soit perdant.
En trois mois, il est impossible de récupérer toutes celles qui ont été perdues auparavant. Je suis un peu déçu parce que si quelqu’un se lance dans les classiques et veut faire le Giro d’Italia, il ne peut pas le faire. Nous devrons faire de bons choix, les équipes travailleront à définir le meilleur calendrier pour nous individuellement. »
Grands Tours ou classiques?
« Si je veux réussir sur les Classiques, je devrai certainement sauter le Giro d’Italia, qui était dans mes plans initiaux (…) Mais il faut d’abord voir comment je vais être sur ma santé physique. S’ils me demandaient (les cadres de Bahrain McLaren) de choisir entre le Giro et les Classiques, cela me mettrait en difficulté. Je veux absolument être sur les classiques, mais il faut voir beaucoup de facteurs.
Si je pouvais choisir, oui certainement les Classiques. Ce sera différent pour le Tour de France que les années précédentes, car l’équipe a vraiment l’intention de bien faire avec Mikel Landa et nous devrons construire une équipe pour lui et Wout Poels. Voyons ce que l’équipe décide (…). »