Le vainqueur du tour de Lombardie 2016, Esteban Chaves (Mitchelton Scott), vainqueur d’étapes sur les Grands Tours dont il n’a jamais abandonné un seul (2ème du général du Giro 2016, 3ème de la Vuelta la même année) , reste prudent quand à l’avenir de la saison 2020. Confiné à Bogota, il attend aussi le retour des compétitions mais il sait que seul le virus Covid-19 décidera du retour des coureurs et personne d’autre. Il s’est confié à Cyclingnews.Esteban Chaves
(à cyclingnews); « »C’est difficile de dire que dès que les frontières seront ouvertes, nous prendrons le premier vol possible. Cela comporte des risques. En ce moment, tout est fermé en Colombie. Il n’y a pas de vols. Il n’y a rien.
Pour ma part, j’essaie de m’entraîner deux fois par jour parce que je n’aime pas m’entraîner trop longtemps sur le home trainer. Je fais une heure à une heure et demie le matin, puis la même chose plus tard dans la journée. »
Le grimpeur Colombien comprend la nécessité pour le cyclisme de rebondir, mais il reste surpris par la façon dont les instances comme UCI et les organisateur comme ASO ont été rapides pour en établir un calendrier.
« J’ai vu que l’UCI a fixé des dates avec ASO, mais pour moi il est encore trop tôt pour le faire car tout est encore incertain et nous n’avons aucune idée de ce qui va se passer.
Tout a changé assez rapidement, surtout dans les pays Européens comme la France, l’Italie et l’Espagne, donc pour moi, c’était un peu trop tôt. Nous verrons bien, mais pour l’instant, la priorité de chaque coureur est de garder le moral et de maintenir sa famille en bonne santé. Nous devons faire preuve de solidarité ».
Le cyclisme n’est pas la plus grande chose au monde et cette situation avec la pandémie touche tous les coins et tous les aspects du monde
Les salaires réduits, les sponsors qui souffrent
« Je pense que c’est tout à fait normal dans cette situation. Les sponsors sont tous dans la même position et les usines ferment partout dans le monde. Les gens perdent leurs emplois et ne sont pas embauchés. Nous devons prendre des décisions sur cette base, en équipe, et nous serrer les coudes.
Le cyclisme n’est pas la plus grande chose au monde et cette situation avec la pandémie touche tous les coins et tous les aspects du monde. Chaque économie, chaque sport, chaque facteur a été touché par cette situation et nous devons en prendre conscience ».