L’Australien Jack Haig (Mitchelton Scott), 26 ans, avait réalisé un très bon début de saison avec une 2ème place au général du tour de la Communauté Valencienne et victoire d’étape (et 2ème du général) sur le Tour d’Andalousie. Mais comme son équipe Mitchelton Scott, il avait décidé de ne pas se rendre sur Paris Nice en raison de la pandémie qui sévit en Italie, pays frontalier à la France. Jack Haig voulait pourtant y faire un podium mais la santé public est plus importante pour le team comme pour l’Australien qu’une course cycliste.A ce sujet, il ne comprend pas pourquoi l’UCI a autorisé la tenue de l’épreuve comme il l’a déclaré sur Cycling Weekly
« Ils auraient dû faire le grand pas et annuler la course. Ils couraient samedi alors que toute l’Italie était fermée et que l’Espagne entrait en quarantaine. C’est ridicule.
En fin de compte, nous ne faisons que des courses de vélos et quelque chose de bien plus important se passe dans le monde. Vouloir courir Paris-Nice n’est pas le plus grand problème au monde. Cela peut attendre l’année prochaine. Cela ne reflète pas très bien l’image du sport ».
L’incertitude sur la saison pèse beaucoup sur le mental des athlètes
« Nous avons passé toute notre carrière à avoir des objectifs, à travailler, mais maintenant, personne ne sait quand aura lieu le prochain événement, que ce soit un Giro de deux semaines à la mi-mai ou le Tour de France en juillet. Qui sait ? Que fait un cycliste qui n’a pas de course à faire chez lui, en quarantaine ? C’est le problème auquel nous sommes confrontés. C’est difficile de se concentrer, et c’est d’autant plus difficile que l’on ne peut pas sortir (…)
Aujourd’hui, j’ai roulé deux heures sur Zwift, sans faire d’intervalles, juste rouler. Je dois conserver , mais je n’ai pas besoin de me tuer à faire des intervalles massifs de six heures sur Zwift.
Je ne peux pas m’asseoir sur le canapé et regarder Netflix pendant deux semaines, mais si je prends un kilo ou deux, je ne ferai pas de course. L’important, c’est de rester cohérent et de garder le contact avec sa forme physique, sans pour autant se casser la figure.
La durée de la période sans course est une inconnue et c’est un gros problème. Si l’UCI nous annonçait que nous ne pouvons pas courir avant juin, cela donnerait aux équipes le temps de se planifier, aux sponsors le temps de réfléchir à la manière dont ils peuvent obtenir un retour sur leur investissement et à leur publicité, et aux coureurs un peu de clarté.
C’est très difficile de savoir quelle est la quantité d’énergie mentale et de pression à mettre sur soi parce qu’on ne sait pas quand le prochain objectif aura lieu (…) Ca va être difficile de trouver le bon équilibre parce qu’on ne sait pas à quelle date on va revenir. »