Il était la risée des « guignols de l’info » sur canal plus notre Richard Virenque national avec sa réplique devenue célèbre à travers les années;
« A l’insu de mon plein gré, on m’aurait menti? » On en rigolait tous. Puis ce fut franchement moins drôle les années qui suivirent cette affaire.
Le cyclisme, voulant montrer son honnêteté, avait décidé de ne plus rien cacher au niveau des contrôles anti dopage . Tout devait être rendu public. On envoyait même des commissaires aux premières heures de l’aube chez le coureur, jusqu’au fond de ses chiottes. On voulait faire peau neuve, montrer que notre sport n’occupe pas les premières places sur le podium des tricheurs . Pour cela, nos instances ne cachaient donc rien aux médias avides de sensations fortes, de buzz et de tirages.
Après celui de Virenque, Amstrong enfonça le 2ème clou à notre cercueil. Tous les journaux et même ceux sensés parler de l’avortement des bigornos en rade de Bretagne en parlaient. Ils avaient l’affaire du siècle !
L’aubaine du gros tirage était trop beau. Soudainement, des soigneurs marabouts avec bonnet rouge vissé sur la tête (il faut jouer l’image du rebelle breton à fond ) voulant se racheter une bonne conduite et voyant surtout l’aubaine de se faire un maximum de fric dans cette nouvelle voie, devenaient les stars du JT et des émissions de… « sports ».
Et si un journaliste, tout frais moulu sortant de l’école ou en manque de reconnaissance, voulait se faire remarquer pour prendre une belle place dans le monde si propre des médias, il lui suffisait d’aller, caméra au poing et par le plus grand des hasards, au fin fond de la campagne sur une course UFOLEP avec une douzaine de poilus au départ et de gauler un sombre inconnu avec un moteur électrique planqué dans un vélo. Qui se rappelle du nom du coureur? Personne. Mais, par contre, on se souvient tous que c’était le cyclisme qui était jugé coupable sur l’autel du buzz médiatique. Les carriéristes aux dents acérées rayant le parquet avaient réussi leurs coups, quitte à vomir sur ce sport qui fait rêver les gamins.
Le cyclisme est devenu ce fusible, cette bonne conscience pour tous les sports et les médias et cela au prix le plus élevé. Qui d’entre nous n’a jamais affronté ces questions (avec ricanements insistants) sur le dopage quand il annonçait le sport qu’il pratiquait?
Quand un coureur se fait rattraper par la patrouille, ce n’est pas que lui qui est jugé mais l’ensemble du peloton, du cyclisme, tous. La « grande morale » est de sortie…
Par contre, quand un athlète d’un autre sport se fait prendre la main dans le sac, ces mêmes médias (si prompts à la recherche de la vérité dans le cyclisme) sont beaucoup plus cléments. Il ne faut pas critiquer le tennis et son chiffre d’affaire télévisuel même si un certain Gasquet annonce que c’est à la suite d’une galoche avec une sombre inconnue dans une sordide boite de nuit que la cocaïne s’est retrouvée dans son sang. Si il le dit, c’est que c’est vrai…
Elle est formidable. On vous enlève du sang, on l’oxygène et on vous le remet… Zidane y va deux fois par an et je le comprends (Johnny Halliday)
Il ne faut surtout pas penser que le football puisse utiliser toutes sortes de produits même si notre Johnny Halliday annonce au journal de Claire Chazal avoir rencontré notre Zizou national dans une clinique en Suisse, une clinique qui selon le chanteur ; »
Elle est formidable. On vous enlève du sang, on l’oxygène et on vous le remet… Zidane y va deux fois par an et je le comprends » Zizou ne se dopait pas, il prenait un bol d’air pur dans ces vallées suisses.
Avez vous pensé aux stades et leurs places vides si la presse parle du dopage dans le monde si merveilleux du foot, du tennis ou du rugby comme elle en parle dans le cyclisme? Soyons sérieux voulez vous, pensons argent!
Circulez, y a rien à voir! Et surtout pas dans ces mêmes médias pourtant si consciencieux envers le monde du cyclisme. Ce fusible leurs fait du bien à la gueule pour se donner une bonne conscience.
Et dernièrement, l’athlète Ophélie Claude-Boxberger qui, après 48 h de garde à vue, se voit sauvée par son coach de « Beau Papa » qui lui aurait injecté une piqûre d’EPO alors qu’elle… dormait « A l’insu de son plein gré!« . Et devinez quoi? Elle s’en sort tranquille et pourra très certainement reprendre la compétition au plus vite. Le méchant beau-papa coach, telle la sombre inconnue de Richard Gasquet, lui a joué un mauvais tour. Je vous laisse le soin de penser à cette petite douleur d’une piqûre…. Elle devait vraiment être fatiguée, la pauvre!
Sans blague! Même notre Richard Virenque n’aurait pas osé nous la faire et pourtant il était doué. La police s’excuse auprès de l’athlète, lui ouvre peut être la porte du commissariat après le petit café offert alors que nombre de cyclistes, de coachs et directeurs sportifs rejoignaient les portes du pénitencier si cher à notre Johnny national, le copain de Zizou.
Nous ne faisons pas un plaidoyer pour l’utilisation du dopage, nous n’en voulons pas dans notre famille. Mais nous voulons un traitement juste envers les coureurs auprès des médias. On écrit juste cette bafouille car le ras le bol d’être pris pour des cons nous submerge la gueule!