En 1969, il y a 50 ans, la « légende » Eddy Merckx a écrit sa première et l’une de ses plus belles pages sur le tour de France. Sur cette 17ème étape entre Luchon et Mourenx, il est devenu un « seigneur » comme le dira alors Léon Zitrone, le commentateur à la télévision Française.
Ce 15 juillet, le jeune Belge de 24 ans, dossard 51 accroché dans le dos, va réaliser un exploit incroyable. Porteur du maillot jaune et vainqueur de 4 étapes déjà, il possède 8min21 d’avance sur le Français Roger Pingeon au général. Oui mais voilà, il va devenir le Cannibale et il a les crocs. Il veut frapper fort.
Peu avant le Tourmalet, son coéquipier Martin Van Den Bossche, attaque. Mais le Seigneur ne le laisse pas partir. Pourquoi? Pour cette simple raison que Van Den Bosche lui a annoncé la veille qu’il changerait d’équipe l’année suivante, une petite déception pour le Cannibale, un sentiment de trahison. Il revient alors sur son coéquipier et lâche tout le monde sur le Tourmalet.
Au sommet, Merckx hésite à continuer son attaque, un moment seulement, un court instant. Puis il se décide à continuer son effort. Il lui reste 140 km et l’ascension du col d’Aubisque, qu’importe! Il remporte l’étape avec plus de 7 min d’avance sur un groupe de poursuivants composé de Michele Dancelli, Martin Van Den Bossche, Michele Dancelli, Raymond Pingeon et Raymond Poulidor
Le journal « L’équipe » titrera le lendemain « Merckx surpasse Merckx »