34ème édition ! 34 ans que Jean Paul Mellouët a crée son chef d’oeuvre souvent imité ces derniers temps mais jamais égalé. Et oui, à l’époque, on le prenait pour un fou comme il nous l’avait déclaré
Jean Paul Mellouët
: « (Il soupire) C’est vrai que l’on me prenait pour un fou à l’époque. J’ai eu le droit à tous les noms mais je m’en foutais totalement. Dans notre pays, on n’a pas de cols ni de pavés. Je ne voulais pas d’une course un peu chiante qui ressemble à toutes les autres. L’idée m’est venue alors d’utiliser ces ribinous. Ils étaient là bien avant nous et et ils le seront encore bien après. Au début, certains sont venus courir un peu dubitatifs mais à l’arrivée, ils ne pensaient qu’à une seule chose : y revenir. »
Oui, ils veulent tous y revenir sur ces maudits ribines. Allez donc demander à Damien Gaudin (le dernier vainqueur) ou à Adrien Petit (2014) ce que le Tro Bro leurs inspirent ! Et aussi ces Bretons comme Laurent Pichon qui voudraient tant l’inscrire à leurs palmarès ! Le Tro Bro Léon fait rêver de nombreux champions et vibrer de nombreux passionnés. En 2012, on y a bien cru, qu’enfin, un gamin du coin aller décrocher la lune avec Eric Berthou, le Brestôa !
Le Tro Bro Léon est né en 1984, Eric Berthou en 1980. Ils ont grandi ensemble, il roulait à peine qu’il arpentait déjà les trottoirs de Lannilis pour y applaudir ces champions. Chez les Berthou, le « Tro » est une histoire de famille. Son père Raymond était un grand coursier qui ne ratait jamais une occasion d’y venir et d’y emmener le clan. Même le grand Frère s’y est risqué bien avant le petit dernier. On lui avait enlevé son Tour de France en 2008, mais on ne lui enlèvera jamais son Tour du Pays du Léon (Tro Bro Léon en Breton). Il est donc naturel de retrouver le Ti Zef au côté du Druide Mellouët au sein de l’organisation.
Ensemble, ils ont eu l’idée de faire participer les passionnées, de les faire partager ces moments inoubliables à danser sur les ribines en compagnie des plus grands champions. Ils ont alors crée le Tro Bro Cyclo. Même Stephen Roche y est venu s’y frotter tout en regrettant que ce monument n’existait pas encore en pro à son époque.
Après Roche et d’autres champions, c’est au tour de Monsieur Johan Museeuw d’honorer par sa présence les ribines du pays du Léon le 14 avril prochain sur la Tro Bro Cyclo. Johan Museeuw, 3 Paris-Roubaix, 3 tour des Flandres, champion du monde en 95, étapes sur le Tour de France et tant d’autres grandes batailles sera au côté d’Eric Berthou pour cette petite ballade, là bas, face à ce vent venu de cet océan Atlantique qui borde le Tro Bro Léon !
Eric Berthou (Raleigh France)
: « Oui, c’est vraiment un honneur d’accueillir Monsieur Johan Museeuw. Quand tu vois son palmarès, tu ne peux que rester admiratif devant un tel champion. Alors qu’il vienne ici, chez nous en Finistère, pour courir avec tout les passionnés ce samedi, c’est vraiment un honneur. »
Pourquoi avoir créé le Tro Bro Cyclo?
Car c’est le pays des Légendes ici (rires)! Le Tro Bro Léon est devenu mythique de part la particularité de sa course avec ses ribines mais aussi par ces paysages fantastiques. Avec le Team Raleigh Tro Bro, on vient s’entraîner souvent par ici et dernièrement nous avons reconnu tout les ribines, une bonne virée entre potes. Le Pays des Abers est si sauvage avec ces côtes qui attirent chaque année un nombre incroyable de touristes. La course est diffusée à la télévision et souvent l’hélicoptère montrent notre pays du Léon. En créant la Tro Bro Cyclo, on invite les gens à découvrir l’intérieur de notre pays en toute tranquillité et en dégustant des spécialités locales sur chaque halte. C’est une ballade, une belle virée avant d’aller supporter les champions le lendemain. Il faut voir d’où viennent ces fans, de partout. Le Tro Bro est connu de tous et au delà des frontières. Il y aura des Anglais, des Belges et même un cyclo qui arrive du Colorado !
Le Tro Bro, c’est dans ton ADN?
Oui. Il est à peine plus âgé que moi. J’ai toujours connu le Tro Bro Léon dès mes premiers coup de pédales à maintenant. On ne s’est jamais quitté oui effectivement. J’ai tenté de le dompter en 2012 mais malheureusement la « Sorcière verte » m’a jeté un mauvais sort dans le final. Je n’ai pas de regrets car j’y ai livré une belle bataille et j’ai accepté la sentence. Car au final, mon histoire fait partie maintenant de la légende du Tro Bro encore plus que le nom du vainqueur de cette année là. Sur le Tro Bro, seules l’authenticité et la bataille livrée reste dans la mémoire.
Le lien pour découvrir le Tro Bro Léon et participer à sa cyclo: TRO BRO LEON CYCLO