Il a remporté 2 fois la classique « Omloop Het Nieuwsblad » (2006 et 2008), Philippe Gilbert (Quick Step Floors cycling) a, depuis, amassé un palmarès impressionnant. Parti pour un défi qu’il a lui même nommé « #StriveForFive », le Belge veut s’offrir les 5 monuments. Il ne lui manque plus que Milan San Remo et Paris-Roubaix pour gagner son pari.
Mais le circuit Het Nieuwsblad est la course qui marque aussi le début des classiques, elle est celle qui occupe une place particulière dans le coeur de tout les Belges. Il y a 10 ans, donc, Philippe Gilbert débutait sa légende en remportant cette classique
« Que le temps passe vite, vraiment vite » Philippe Gilbert
Ses premières victoires
« A l’époque, c’était différent, je savais que j’avais peu de chances de gagner le Flandre ou un grand classique. J’ai donc essayé de progresser sur ces premières classiques car il était plus réaliste de gagner une course de 200 km plutôt qu’une de 260 km.
Maintenant, les choses ont changé, j’ai dû apprendre à ralentir la progression de mon pic de forme au cours des dernières années et mettre plus l’accent sur les courses d’après. »
Prêt pour la « Omloop Het Nieuwsblad ?
« C’est une course importante mais en même temps, vous ne pouvez pas être au top de la forme parce que c’est encore loin pour les grands objectifs. Vous devez encore vous améliorer. Il faut être bon mais pas trop bon, donc c’est toujours délicat d’équilibrer tout ça. »
Une 3ème victoire?
« C’est vraiment important si je le fais, mais je ne cours par derrière. J’essaie de gagner chaque fois que je viens ici et c’est seulement arrivé deux fois. Mais si une troisième victoire arrive, j’en serais très heureux.
Si cela se fait, cela arrivera naturellement. Ce n’est pas l’objectif d’avoir ce record, L’objectif est de gagner la course. Après ça, si c’est la troisième fois, c’est génial, mais on n’y pense pas au départ. »
« C’est la première course en Belgique, c’est toujours important »
La Omloop Het Nieuwsblad et le Kuurne-Brussel-Kuurne forment ce que l’on appelle le « week-end d’ouverture » en Belgique et pour beaucoup, le vrai début de la saison. En Belgique, l’excitation grandi à mesure que le week-end approche
« C’est la première course en Belgique, c’est toujours important. Comme nous le savons tous, la Belgique est peut-être le pays avec la plus grande histoire du cyclisme.
C’est aussi le genre de course que nous aimons voir. C’est bien d’être de retour sur ce genre d’épreuve car il se passe toujours quelque chose. C’est tellement imprévisible … Si vous me demandez des scénarios pour demain, il m’ est impossible de répondre ni planifier quelque chose car quelque chose de différent arrivera. C’est pourquoi nous aimons ce genre de course. »
Alors que tout le monde parle du Muur de Bosberg, Gilbert pense plutôt au Muur de Molenberg, situé à un peu plus de 50 km, et qui est la septième des 13 montées
« Molenberg est fait de très petites routes, et il y a toujours des groupes qui se forment parce qu’il n’y a pas d’espace. Plus vous avancez vers le haut, plus le faux plat s’accentue et vous ne revenez jamais…Vous êtes à 10 mètres de distance et vous ne pouvez pas fermer ces 10 mètres. A la télévision peut-être que ça ne ressemble pas à ça, mais c’est une partie très dure. Dix mètres n’est pas un trou énorme, mais quand vous arrivez sur les grandes routes ensuite, il se transforme en 100m, puis 20 secondes, puis ciao, à l’année prochaine. »